Toponymie de 15 Rues Bayonnaises

Nous connaissons tous plus ou moins les noms des rues de notre chère cité.

Mais de là à connaitre leur origine c’est une autre histoire…

C’est un travail de recherche que j’envisageais de faire depuis des lustres, sans vraiment trouver le temps de m’y atteler.

Et c’est là que Claude Jammaerts ancien trésorier de l’Amicale du Petit-Bayonne et fervent amateur des « Bayonnades » m’a contacté.

Lors de notre rencontre autour d’un café, il m’a confié avoir travaillé sur l’origine du nom des rues du Petit Bayonne, et exprimé un souhait que nous avons en commun, celui partager avec le plus grand nombre le fruit de ses recherches.

Je vous propose ici de découvrir ou redécouvrir des noms de rues à l’origine parfois surprenante, ou des noms qui ont « déménagé » comme par exemple la rue du Trinquet qui s’appelait autrefois rue Maubec, etc…

COURSIC (Rue de)

Corsaire Johannis de Suhigaraychipy, dit «Croisic» ou «Coursic»

Les corsaires ramènent au port 40 navires adverses en 1690, 90 en 1691, 52 en 1692…

Le plus célèbre d’entre-eux est alors Johannis de Suhigaraychipy, dit «Croisic» ou «Coursic» et dont la maison natale serait celle des arceaux qui avancent sur la rue des Tonneliers

JOHANNIS DE SUHIGARAYCHIPY
JOHANNIS DE SUHIGARAYCHIPY

SAUBIOLE (Rue)

De Sauviola ou de Sauvin. Dérivé de Salvius ou Selva (la forêt) ?

Au 16ème siècle corporation des potiers d’étain. 1715 ateliers de fonte de graisse de baleine

Ancien nom : rue de la Flamande (marchand de blé)

TONNELIERS (Rue des)

Fabriquant de tonneaux

Les tonneliers, qui étaient au départ à la rue Doer ou Douer (qui signifie tonneau) ont gagné la rive droite de la Nive et la rue des Tonneliers au 15ème siècle.

TRINQUET (Rue du)

16ème siècle

Le Trinquet actuel existait déjà au 16ème siècle sous forme de jeu de paume. La porte chanfreinée et une fenêtre qui subsistent, appartiennent à la construction d’origine.

Ancien nom : rue Maubec – rue du Jeu de Paume

VISITANDINES (Rue des)

Du Couvent des Visitations.

En 1830, la rue de la Visitation amorce percée destinée à relier la rue Bourgneuf à la rue Pannecau.

Depuis 1700 jusqu’au 19ème siècle caserne de gendarmerie – Les bains des visitations sur l’ancien cloître.

PONTRIQUE (Rue)

Les Pontics

Passerelles en bois pour enjamber les berges de la Nive et des canaux. 

En 1623, on re-pave la rue Pontrique.

Ancien nom : rue du Peuple

CHARCUTIERE (Rue)

On y vendait du lard gras

Ancien nom : rue de Barad (signifiant fossé)

MARENGO (Rue)

Victoire de Napoléon à Marengo

En 1800, la rue Marengo est percée à travers le couvent des Visitandines en prolongement de la rue de l’Hôpital.

Subsistent les piliers du cloître et la façade d’un bâtiment qui, sous réserve de vérification, pourrait dater de la Renaissance au 20-22 rue Marengo.

Au 19ème siècle, une partie du cloître est occupée par les «Bains de la Visitation».

Au 17ème siècle, existe rue Marengo une étuve publique, tenue par un barbier.

Un établissement de bains chauds occupe le couvent des Augustins en 1792 et au 19ème siècle, les «Bains de la Visitation», occupent une partie de l’ancien couvent au 26 de la rue Marengo.

Ancien nom : Rue du Pont Traversant.

Bataille de Marengo
Bataille de Marengo

LISSES (Rue des)

Barrières ou palissades protectrices

Barrières ou palissades protégeant les pieds des remparts ou RAMADE.

Lieux de liesse danses et chants – 1er salle de spectacle en la maison d’André Dubosc seigneur d’Arcandau.

Anciens noms : Rue Lepelletier (sous la révolution)

BOUFFLERS (Allées)

Louis-François, chevalier, puis marquis et enfin, duc de Boufflers (1644 – 1711), Maréchal de France.

Lorsque le peintre du roi Louis XV, Joseph Vernet, représenta le port de Bayonne en 1764, les allées Boufflers constituaient un lieu de promenade pour observer la fosse aux mâts, ou le calfatage des navires.

Sous le Second Empire, une rangée d’immeubles se développe le long des allées, entre les remparts de Mousserolles et la Porte de France.

Louis-François, chevalier, puis marquis et enfin, duc de Boufflers (1644 – 1711), maréchal de France (il sauva l’armée française à Malpaquet) et pair de France en 1708.

Il était en visite à Bayonne quand la ville achevait la réalisation de cette promenade à laquelle on donna, tout naturellement son nom.

Les allées qui précèdent la courtine des Jacobins, derrière la «Fosse aux mâts» débutent par la plantation d’ormeaux en 1638.

Elles sont poursuivies et confortées en 1671 et Vauban fait élargir leur terre-plein en utilisant les déblais des fossés qu’il creuse en élevant la courtine des Jacobins.

En bordure des allées sont construites des «cayennes», appentis servant à entreposer le matériel des chantiers navals qui occupent les bords de l’Adour.

Ainsi, le quartier prend le nom de «la Hutte».

L’ingénieur Bérard dessine à nouveau et replante les allées en 1772.

À la suite de ses nombreuses demandes, la ville récupère et urbanise les terrains à partir de 1857, comblant la «Fosse aux mâts» et faisant disparaître les allées

Louis-Francois-de-Boufflers
LOUIS FRANCOIS DE BOUFFLERS

LESCA Pierre (Rue)

Poète Gascon          1730-1807

Né rue des Cordeliers – Auteur du chant des Tilloliers – Tonnelier de métier

CARDINAL LAVIGERIE (Avenue du)

1825-1892 – Cardinal       

Charles Martial Lavigerie, né à Bayonne en 1825 et mort en 1892 à Alger (Algérie), est un cardinal français du 19ème Siècle.

Cardinal-Lavigerie-1
Cardinal LAVIGERIE

RAVIGNAN (Rue de)

1795/1858 – Prêtre Jésuite – Prédicateur

Ou

Armateur et directeur de la Monnaie de Bayonne.

Gustave-François-Xavier de La Croix de Ravignan, né le 1er décembre 1795 à Bayonne, et décédé le 26 février 1858 à Paris, était un prêtre jésuite français, directeur spirituel, écrivain et prédicateur de renom.

De 1837 à 1846 il donna les Conférences de Carême à Notre-Dame de Paris.

Ou

Dès l’âge de 20 ans, ce jeune homme entreprenant se lance dans l’aventure du commerce maritime. Il participe à l’armement de trois petits navires et signe des arrangements pour la Course et le Long Cours, à Bayonne et à Saint-Jean-de-Luz.

Les affaires sont florissantes et en 1710, il rachète la charge de directeur de la Monnaie de Bayonne, qu’il occupera pendant vingt-et-un ans, puis celle de trésorier de la nouvelle Compagnie des Indes. Sous la Régence de Philippe III d’Orléans, il risque une partie de ses avoirs dans « Le Neptune », un vaisseau partant pour les Indes.

La fortune lui sourit à nouveau, lui prouvant « l’utilité des voyages », titre du livre qu’il tient avec malice sur le portrait du grand salon de Ravignan.

Dans le même temps, il finance les expéditions du fameux corsaire luzien Jean-Péritz de Haraneder à bord du « Jupiter », un vaisseau de 60 canons qui sème la terreur dans les flottes anglaises et hollandaises.

Gustave-François-Xavier de La Croix de Ravignan
Gustave-François-Xavier de La Croix de Ravignan

FRÉDÉRIC BASTIAT (rue)

Frédéric Claude Bastiat –1801-1850 – Économiste et Homme politique

Né le 29 juin 1801 à Bayonne au 7 de l’actuelle rue Victor Hugo et mort en 1850 à Rome, est un économiste et homme politique libéral français.

Son livre le plus connu : La Loi.

Son plus fervent disciple à travers le temps fut Ronald Reagan, Président des États-Unis

Franc-maçon à la loge Bayonnaise La Zélée en 1819

La rue Bastiat suit les anciennes murailles de Jacobins

Frédéric BASTIAT
Frédéric BASTIAT

MARSAN (Rue)

Vicomte de Marsan dans les landes ?

Nom d’un bourgeois issu des landes ?

Anciens noms : Rue de Mimizan ou de Mormizan au 18ème Siècle.

Et pour conclure, retrouvez ici l’origine des rues Bourgneuf et Pannecau

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Bayonnais souvenez-vous ! Vol.2

Les 6 statues de l’hôtel de ville

Profitons de ces non Fêtes 2020 pour nous documenter, saviez vous que les 6 statues de l’hôtel de ville datent de 1889 et symbolisent :

  • La navigation.
  • L’industrie.
  • L’art.
  • Le commerce.
  • L’astronomie.
  • L’agriculture.

Le facteur passe toujours 2 fois

Jusqu’aux années 70 le facteur passait deux fois par jour, le matin et l’après-midi. A la rue Bourgneuf, nous avons bénéficié dès les années 60 de « spécimens » hors du commun.

Le premier facteur « M. Jean » était toujours guilleret comme un pinson, en effet, il sifflait tout au long de sa tournée, et on l’entendait arriver de loin.

Son répertoire était insondable, et ses goûts musicaux des plus éclectiques.

Le matin, il sifflait, l’après-midi il sifflait…

Son successeur dont je tairai pudiquement le nom sifflait aussi beaucoup, mais uniquement des canons dans les nombreux bars du quartier, et de ce point de vue, son répertoire était aussi insondable que son prédécesseur…

De fait, il n’était pas rare que le courrier reste bloqué en début de rue entre le bar de Pierrot Cacareigt et celui d’Elise situé juste en face.

Le courrier pouvait même prendre quelques jours de retard lors des fêtes… 

Je pense que certains d’entre vous se souviendrons de lui.

Bonaparte a failli se noyer à La Barre !

Napoléon Bonaparte se rendait souvent à La Barre. Il y embarquait sur son propre canot et appréciait l’endroit qu’il voyait déjà comme un futur grand port.

Mais un soir de mauvais temps il fut à deux doigts de chavirer et de se noyer, ce qui ne manqua pas de susciter une vive émotion dans tout le secteur.

L’hélice devant la Chambre de Commerce et d’Industrie

Saviez-vous que l’hélice placée devant la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bayonne provient du « Romulus » minéralier qui s’est échoué côté nord de la grande digue du Boucau le 15 décembre 1969.
Pour en savoir plus sur cette catastrophe qui a mis en lumière plusieurs Héros locaux, lisez l’article « La Nuit des Héros »

Saint Esprit rejoint Bayonne !

Saint Esprit qui était une commune indépendante jusque-là a, malgré la réticence des habitants (des deux côtés de l’Adour), rejoint Bayonne en 1857.

Bayonne un jeune architecte nommé… Eiffel

Alors que les Bayonnais préfèrent un solide pont de pierre, c’est à la surprise générale que la Compagnie du Midi choisit en 1862 le projet d’un tout jeune architecte originaire de Dijon.

Il s’appelle Gustave Eiffel et du haut de ses 30 ans saisit cette opportunité lui permettant d’aller beaucoup plus loin et surtout plus haut… plus tard… 

L’ouvrage de 270m et de 3200 tonnes enjambant l’Adour sera ouvert en 1863, soit 24 ans avant la célèbre tour qui porte son nom.

La Baïonnette vient de Bayonne

La Baïonnette, cette arme fut inventée à Bayonne en 1671.

Les textes qui suivent en attestent.

Au milieu du XVIIe siècle (1655), Pierre Borel indique « À présent on fait à Bayonne de meilleures dagues qu’on appelle des bayonnettes ou des bayonnes tout simplement ».

De même, Antoine Furetière mentionne dans son dictionnaire, commencé dès 1650, « Bayonnette : dague, couteau pointu qui n’a que deux petites boutons pour garde et qui est venu originairement de Bayonne ».

Enfin Voltaire écrit en 1723 :

    « Au mousquet réuni, le sanglant coutelas

    Déjà de tous côtés porte un double trépas.

    Cette arme que jadis, pour dépeupler la terre,

    Dans Bayonne inventa le démon de la guerre

    Rassemble en même temps, digne fruit de l’enfer,

    Ce qu’ont de plus terrible et la flamme et le fer. »

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Bayonnais souvenez-vous ! Vol.2

Bonaparte a failli se noyer à La Barre !

Le saviez-vous ? Bonaparte a failli se noyer à La Barre !

Napoléon Bonaparte se rendait souvent à La Barre. Il y embarquait sur son propre canot et appréciait l’endroit qu’il voyait déjà comme un futur grand port.

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