« Escarougner »… « Churuper »… « Ne pas pouvoir le Chincher »… « Aller à la Souillarde »… « Un Mus de Porc » ou encore « Faire un Bitiop »…
Voici quelques-unes des expressions croustillantes de ce Pack 7 composé de 28 nouvelles Bayonnades !
Régalez-vous, amusez-vous et n’oubliez pas de partager !
Pour votre information, afin de réaliser cette section, je me suis appuyé sur des textes anciens, et des archives datant du tout début du XXème siècle, documents auxquels j’ai rajouté les archives familiales ainsi que mes propres souvenirs d’enfant des halles et du Petit Bayonne. Je tiens à remercier également les centaines de personnes qui ont apporté leur contribution sur la page Facebook dédiée à l’histoire des Halles de Bayonne.
Ceci dit, je file vous préparer… le Pack N°8 !
D’ici là n’hésitez pas à partager !
Retrouvez très bientôt les nouvelles « Bayonnades » sur ce site ! Pour être informé directement de leur arrivée, abonnez-vous, c’est gratuit !
Je vais vous parler aujourd’hui d’un fait peu commun, et peu connu de nos contemporains, qui s’est déroulé à Bayonne il y a un peu plus d’un siècle.
Lorsque ma grand-mère m’en avait parlé
j’étais encore enfant, et ce qu’elle m’avait raconté ce jour-là m’avait fasciné…
Visionnez la vidéo ou lisez le texte plus bas.
En ce matin ensoleillé du jeudi 5 octobre
1905, il règne une certaine effervescence dans la ville, et pour cause, cet
après-midi Bayonne s’apprête à accueillir un évènement pour le moins exceptionnel !
À cette époque, les médias tels qu’on les
connait aujourd’hui n’existent pas, de fait il y a encore quelques mois, seuls
quelques bayonnais ont déjà entendu parler de l’hôte de marque qui va se
produire aujourd’hui aux Allées Paulmy.
Mais depuis quelques jours, la presse a relayé l’information via un important battage publicitaire, c’est donc une foule de plus de 20.000 personnes qui se presse à St Léon en ce début d’après-midi pour assister au spectacle créé par cette célébrité !
Ce visiteur est né le 26 février 1846, il
vient de loin, de très loin, il fût tour à tour chasseur de bisons, guerrier
indien, éclaireur de l’armée et finit sa carrière comme forain !
Buffalo Bill !
Vous l’avez sans doute deviné, il s’agit
du légendaire William Cody, plus connu sous le nom de « Buffalo
Bill » !
Eh oui ! Buffalo Bill est bien venu aux Allées Paulmy à Bayonne avec toute la troupe de son fameux Wild West Show, il y a plus de 115 ans !
Le « Wild West Show »
Le Wild West Show présente aux
spectateurs émerveillés une parade d’indiens en grande tenue chevauchant leurs
magnifiques Mustangs, des exhibitions de tir à l’arc, au fusil, des lances qui
ne ratent jamais leur cible sont jetées en plein galop par de fiers guerriers
qui ne ratent jamais leur cible.
Une simulation de bataille contre les « Tuniques
bleues » éblouit les spectateurs de tous âges, un village indien est reconstitué
avec de multiples tipis en provenance directe des grandes plaines de l’Ouest.
Bref, un véritable spectacle hollywoodien
et tout ça aux Allées Paulmy… en 1905 !
Deux représentations sont prévues une l’après-midi
une autre le soir, à l’issue de laquelle tout est démonté en quelques heures à
peine et transporté jusqu’à la gare ou attend un train à destination de Pau
pour le spectacle de demain.
165 anciens francs
Les spectateurs ont été ébahis par ce
qu’ils ont vus, et ce n’est pas le tarif qui les a découragés 165 anciens
francs (0.25€ env.) pour les adultes et quasiment demi-tarif pour les enfants.
Le Wild West Show de Buffalo Bill, fut fondé
en 1883 et mit fin à ses représentations en 1913, quelques années après être
passé par Bayonne.
Buffalo Bill défenseur des… bisons !
Pour l’anecdote, Buffalo Bill le bien
nommé qui fût comme on le sait le plus grand chasseur de bisons de l’Histoire,
devint plus tard un ardent défenseur de la préservation des bisons !
Quand on pense que nos aïeuls, furent des
contemporains de Buffalo Bill, on prend vite conscience que l’espace temporel
est finalement très réduit !
Voilà, ce sera tout pour aujourd’hui, je vous souhaite à toutes et tous une belle journée, et à très bientôt sur les Bayonnades !
Vous venez de lire “1905 Une légende à Bayonne !”
Si cette publication vous a plu, n’hésitez pas à le partager, c’est l’objectif premier des Bayonnades… le partage !
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Pour être né et avoir passé mon enfance et mon adolescence rue Bourgneuf, je voudrais vous faire part de mon ressenti quant aux différences notables (à mes yeux) entre les Fêtes des années 60 jusqu’à début 80 et celles de nos jours.
Notez
qu’il ne s’agit pas d’une critique gratuite puisque, vous allez le constater,
il y a eu de bonnes choses à toutes les époques, même aujourd’hui
naturellement.
Bien entendu il ne s’agit que d’un avis personnel, que je voudrais néanmoins partager avec vous…
Le Nombre de Bandas (Ambiance)
Bandas = « Cliques » en ancien bayonnais 😉
Prenons l’exemple de 1961 ou ce n’était pas moins de de 32 bandas pour plus de 600 musiciens, danseurs et danseuses qui animaient les rues durant les Fêtes. Imaginez un peu l’ambiance !
Aujourd’hui l’on ne peut que constater que la majeure partie de ces Bandas a été remplacée progressivement par des « groupes musicaux » d’une part, mais aussi et surtout par les sonos tonitruantes des bars et autres peñas (ces dernières étant beaucoup plus récentes).
Selon
moi – et je sais bien que je ne suis pas le seul – cette
« évolution » donne une tout autre physionomie à la Fête, en effet le
rythme omniprésent des grosses caisses quel que soit l’endroit où l’on se trouve
dans Bayonne, créait une ambiance incomparable, comme quoi rien ne remplacera
la musique vivante.
La Sécurité
De
ce point de vue et tenant compte de l’évolution du nombre de Festayres, il faut
tout de même reconnaître qu’il y a un mieux, même si certains pensent le
contraire.
Dans les années 70 et début 80, il est arrivé à plusieurs reprises que certains perdent la vie lors des Fêtes, et pas seulement par accident…
Pour exemple lors de l’édition 1978, il est presque 2 heures du matin lorsque Alain F. ripeur chez un grossiste du Quai Galuperie s’en prend à Jean-Claude E. pour un simple vol de melon, il le poursuivra tout le long du quai avant que ce dernier ne s’effondre au pied du pont Marengo, lardé de coups de couteau, il n’y survivra pas.
Je
les connaissais tous les deux (Relations des Halles)
Le lendemain, c’est Antonio G. qui tuera par arme à feu un Festayre sur le Quai des Corsaires
Et croyez bien que ce ne sont pas des cas isolés, de fait on peut considérer que de ce point de vue, les temps ont évolué favorablement.
La Propreté
Oui,
des gros efforts ont été faits afin d’améliorer la salubrité de notre chère
ville durant la période de liesse.
Il existait autrefois une pratique peu avouable qui a perduré jusqu’à la disparition progressive des grossistes sur les quais, voir ici l’article dédié.
Il
y a très peu de temps encore, les gobelets en plastique jonchaient les rues
odorantes, les verres consignés n’existaient pas, et, tous les bars fermaient
leurs toilettes, alors comment faire ?
Le résultat tout le monde s’en souvient encore, surtout les résidents (là je parle en qualité d’ancien de la Rue Bourgneuf).
De nos jours, malgré le consensus écologique qui semble émerger, force est de constater que l’on assiste encore à ça en 2019… (Cf. photo ci-dessous). Tout le monde parle de « respect » et « d’écologie » mais les actes trahissent ces bons mots…
Il
s’agit là d’une différence majeure entre les Fêtes d’antan et celles de nos jours.
Si l’on fait le calcul entre les prix pratiqués autrefois par rapport à ce que l’on gagnait à l’époque, on se rend compte qu’une énorme « machine à business » s’est mise en place depuis les années 90, c’est-à-dire au fur et à mesure de l’augmentation de l’affluence des Festayres d’ici et surtout d’ailleurs.
Certains
(pas tous heureusement) aujourd’hui pratiquent des prix excessifs pour ne pas
dire indécents, au regard de la qualité des produits qu’ils proposent.
L’Incontournable des Fêtes
J’ai
eu la chance de connaitre ce temps béni ou les sandwichs des Fêtes avaient la
même taille que ceux du reste de l’année à savoir « une demi
baguette ».
Cette époque est visiblement révolue, tout aussi révolue que l’omniprésence de notre incontournable sandwich à l’omelette aux piments.
Je
trouve très triste de constater qu’aujourd’hui il est beaucoup plus facile de
trouver des sandwichs exotiques comme le « Kebab ».
Pour
preuve, avec des amis nous avons dû faire quasiment le tour de Bayonne pour
trouver un établissement proposant ce délice local !
J’adresse donc un appel aux professionnels, espérons qu’il soit entendu 😉
Les Tenues à travers les temps
Si
la tendance était au bleu et blanc, puis au vert et blanc en 1932 et lors des
premières éditions, la tendance a ensuite évolué.
Dans
les années 60 les tenues étaient assez disparates, même si en 1969, Luis
Mariano jette les clefs, vêtu de blanc et rouge, comme à Pampelune, ce n’est
que quelques décennies plus tard que cette tenue sera adoptée, et qui l’est
encore aujourd’hui.
C’est dans les années 70 que la mode des bleus de travail et t-shirt à rayures fait son apparition, pour compléter ce « kit Festayre », il ne faut surtout pas oublier les sandales de préférences portées en « chocou », et… le Chahakoa.
Appellation d’Origine Contrôlée
Mon
« coup de bec » concerne une fâcheuse habitude qui a tendance à se
répandre, j’ai nommé « La Féria de Bayonne »,
ce terme utilisé par les vacanciers qui ne font que répéter le terme propagé
par certains acteurs de la grande distribution et autres commentateurs de tout
poil, démontrant ainsi leur parfaite méconnaissance de Bayonne.
Si les chiffres indiquent une certaine stagnation du nombre de Festayres depuis l’instauration d’un « droit d’entrée », il faut bien reconnaitre qu’en raison d’une certaine médiatisation (parfois très discutable, voire hostile), la fréquentation a explosé au fil des années.
À
tel point qu’il n’est pas rare de voir circuler l’évaluation d’un million de
Festayres (chiffres cumulés sur les 5 jours).
Il
est vrai qu’il y avait beaucoup moins de monde lors des Fêtes d’antan, jugez
plutôt…
Rien que dans les années 60, sur le Pont Mayou par exemple, les anciens avaient encore la possibilité de venir avec leur chaise pour assister confortablement aux festivités.
Les familles apportaient même des escabeaux pour y installer les plus petits…
Les Comportements
Dans
les années 70 et début 80, un certain nombre de soi-disant «Festayres »
pensant sans doute faire preuve « d’humour », trainaient derrière eux
attachés à une ficelle un canard (vivant) certains n’hésitant pas à faire
ingurgiter tout type d’alcool au pauvre animal…
C’est
dire le niveau intellectuel de ces tristes sires que l’on n’hésitait pas, mes
amis et moi, à qualifier de « C.nnards à canards ».
Fort
heureusement cette pratique de débile profond s’est tarie avec le temps, du
moins je l’espère !
Aujourd’hui lors des Fêtes, je déplore le comportement de certains (là encore une minorité) cafetiers et restaurateurs qui « oublient » carrément la valeur de leur clientèle aussi locale que fidèle à l’année, et qui ne devient alors à leurs yeux qu’un docile distributeur de billets ne méritant aucun égard.
Dans
les années 70, j’en ai connu un ou deux qui avaient adopté ce type de comportement,
dès la fin des Fêtes ils y ont laissé des plumes… l’un d’eux a même dû vendre
son bar quelques mois après.
Il faut dire qu’à l’époque nous étions bien plus regardant sur ce point, car très attachés à une certaine notion de fidélité mutuelle. Ceux qui jouaient contre perdaient à tous les coups !
Eh oui… pour ceux-là la notion de respect du client fidèle se perd, de fait ce dernier perd aussi peu à peu la notion de fidélité, rien d’anormal.
En revanche, je tiens à remercier la majorité de professionnels qui, je le sais, se donnent beaucoup de mal pour que la fête soit belle !
Sur les Fêtes payantes
Oui,
je l’ai gardé pour la fin, même si je suis persuadé que la municipalité a pesé
le pour et le contre avant de prendre une telle décision, j’avoue que résidant
aujourd’hui à Anglet, j’ai un peu de mal à « passer à la caisse »
pour avoir le droit d’entrer dans « ma » ville, ce n’est pas du tout
une question financière, juste par principe.
J’espère juste que ces fonds sont et seront judicieusement utilisés.
J’imagine
par ailleurs, un futur ou les plus jeunes auront du mal à croire que les Fêtes
de Bayonne furent un jour gratuites…
En synthèse
Quelle que soit l’époque les Fêtes nous ont fait connaître de bien belles choses, des moments inoubliables, une ferveur intense et plein d’histoires et d’anecdotes à se raconter. D’autres pratiques moins glorieuses ont aussi existé, chacun aura sa vision des choses, ce qui est sûr en revanche, c’est que la fierté d’être Bayonnais est et sera toujours là !
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Nous vivons actuellement la 82ème édition des Fêtes qui auraient dû être la 87ème (Article précédent) mais les évènements en ont décidé ainsi.
À
cette occasion, il m’a semblé judicieux de faire découvrir à celles et ceux qui
ne connaissent pas, les différentes affiches des Fêtes à travers les âges.
Il en
manque quelques-unes, mais il y a la première celle du 13 au 17 juillet 1932,
jusqu’à celle de 1989.
L’on nous parle aujourd’hui de la tendance du « Mono produit », de « Concept stores », de ‘Food-trucks » comme s’il s’agissait de nouveautés absolues.
Disons plutôt que ce qui est nouveau, c’est la gestion et l’organisation de ces concept stores et/ou réseaux…
En effet, je me souviens très bien qu’aux Halles de Bayonne fin des années 60 et durant les années 70 existaient déjà des étals dits aujourd’hui « mono produit », « Concept store » ou encore ‘Food-truck » .
Les Cœurs de Georgette
Le premier exemple qui me vient à l’esprit concerne un « concept » inventé par une dénommée Georgette Forges, grand-mère d’un camarade de classe avec qui je suis d’ailleurs toujours (et pas assez) en contact.
Georgette
Forges donc, qui disposait d’un étal relativement réduit au rez-de chaussée des
Halles, avait créé le concept des « cœurs d’artichauts prêts à l’emploi »,
ainsi entre deux clients, elle passait son temps à découper des artichauts pour
en extraire le cœur, ceci à l’aide d’un petit couteau qu’elle maniait avec
autant de délicatesse que de dextérité.
Georgette
s’était constituée une belle clientèle d’habitués, et son petit commerce a
perduré durant de nombreuses années.
Les rois de la betterave
Dans le même registre Jeanne et Louis Servon (mes grands oncle et tante) s’étaient spécialisés après-guerre, dans la vente de betteraves précuites et prêtes à l’emploi, ils les commercialisaient sur un étal qui semblerait aujourd’hui totalement démesuré pour des betteraves.
Ils maitrisaient alors quasiment toute la chaine de production, en effet ils avaient équipé une partie de leur maison de Beyris (Malouja) en laboratoire de cuisson et préparation des betteraves qui leurs étaient livrées en gros.
Ils
ont eux aussi exercé cette activité durant de très nombreuses années.
Un délice hivernal !
Un autre exemple qui me vient à l’esprit est Mme Lopez, qui était me semble-t-il d’origine espagnole, et qui vendait des marrons grillés sur le pont Marengo, elle officiait tout l’hiver dans une mini locomotive verte, comme quoi, même les « Food-trucks » d’aujourd’hui existaient déjà aux Halles de Bayonne il y a plus de 40 ans !
A vos couteaux Messieurs dames
Devant l’entrée des Halles se trouvait un rémouleur qui, comme sa fonction l’indique, proposait ses services pour affuter les ustensiles tranchants et coupants des ménagères locales.
Il
disposait pour cela d’une machine à pédale, que gamin j’ai toujours observé
avec une certaine curiosité.
Lorsqu’une
cliente faisait appel à ses services, il appuyait fortement du pied sur la
pédale qui actionnait un tour sur lequel il faisait aller et venir couteaux et
ciseaux.
En
moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, l’opération était bouclée.
Le
bruit strident et les étincelles qui en résultaient me faisaient généralement
quitter les lieux à la hâte…
Son talent contribuait à l’ambiance des Halles
La
petite place devant l’entrée principale du rez de chaussée des Halles baignait
dans une ambiance de guinguette, ceci grâce à cet accordéoniste non voyant, qui
se plaçait sur une chaise sous l’arceau juste devant la boulangerie Mauriac.
Son fils le guidait tous les matins pour venir l’y installer, et venait le
chercher en fin de marché.
En conclusion…
Quoi qu’il en soit, Georgette Forges, Jeanne et Louis Servon, Mme Lopez, le rémouleur et l’accordéoniste, ont tous contribué durant des décennies à la véritable Âme des Halles de notre chère cité, merci à eux !
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