Nous vivons actuellement la 82ème édition des Fêtes qui auraient dû être la 87ème (Article précédent) mais les évènements en ont décidé ainsi.
À
cette occasion, il m’a semblé judicieux de faire découvrir à celles et ceux qui
ne connaissent pas, les différentes affiches des Fêtes à travers les âges.
Il en
manque quelques-unes, mais il y a la première celle du 13 au 17 juillet 1932,
jusqu’à celle de 1989.
Augustin Chaho ou Agosti Xaho, né le 10 octobre 1811 à Tardets et mort
le 22 octobre 1858 à Bayonne, est un écrivain, périodiste, indianiste,
philologue et homme politique de langue basque et française.
Conseiller Municipal à Bayonne
Franc-maçon en 1845 en la loge La Parfaite Réunion
Ancien nom : Quai des Cordeliers
CORSAIRES (Quai des)
Maison Dagourette XVIème Siècle
Maison Dagourette au 37 quai des Corsaires, ancien grossiste
en grains. Devenu « Musée Basque et de l’histoire de Bayonne » en 1924.
Cette maison de caractère datant du XVIème siècle (classée
monument historique en 1991)
Le musée abrite une importante collection ethnographique consacrée à la culture et au peuple basque (objets du quotidien, œuvres d’art) de la préhistoire à nos jours.
Ancien nom : Quai de l’Amiral – Quai de l’Entrepôt
GALUPERIE (Quai)
De « Galupe » embarcation fluviale à fond
plat
Le quai
Galuperie tire son nom des galupes qui étaient régulièrement amarrées à cet
endroit.
La galupe
était une embarcation fluviale à fond plat longue d’une quinzaine de mètres et
partiellement pontée, se maniant à l’aviron, le halage ou parfois avec une
voile.
Naissance en
1711 de Léon du Tillot marquis de Felino
Ancien nom : Quai de l’Arsenal.
Nous connaissons tous plus ou moins les noms des rues de
notre chère cité.
Mais de là à connaitre leur origine c’est une autre
histoire…
C’est un travail de recherche que j’envisageais de faire
depuis des lustres, sans vraiment trouver le temps de m’y atteler.
Et c’est là que Claude Jammaerts ancien trésorier de l’Amicale du Petit-Bayonne et fervent amateur des « Bayonnades » m’a contacté.
Lors de notre rencontre autour d’un café, il m’a confié
avoir travaillé sur l’origine du nom des rues du Petit Bayonne, et exprimé un
souhait que nous avons en commun, celui partager avec le plus grand nombre le
fruit de ses recherches.
Voici donc une nouvelle rubrique qui vous dévoilera
régulièrement l’origine des noms de rues et places de Bayonne.
Si vous aussi avez des informations se rapportant à ce
sujet, n’hésitez pas à me les envoyer ! Je vous en remercie par avance.
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Pour
celles et ceux qui n’ont pas connu cette époque, je vais tenter de vous narrer
le déroulement d’un samedi d’été aux Halles de Bayonne dans les années 70.
Lorsque
les clients des Halles venaient faire leurs achats à 8h, 10h ou même midi pour
certains, ils étaient loin de prendre la mesure de l’intense activité qui avait
précédé leur visite, jugez plutôt…
23h30 (vendredi soir)
Le
quartier est paisible, il fait chaud et même lourd, seuls quelques bars du
quartier sont encore ouverts, et servent les derniers clients de la journée.
Non
loin de là, les chauffeurs de poids-lourds arrivant d’Agen, de Bordeaux ou de
Perpignan viennent garer leurs camions devant les établissements des grossistes
qui les emploient.
Certains
d’entre eux rentrent directement chez eux, d’autres se métamorphosent en «
derniers » clients des bars en question.
Minuit
Les
moteurs des camions plein à craquer de fruits et légumes sont encore chauds,
Pierre Romatet, Yves Metge et leurs équipes de ripeurs viennent d’arriver.
Il
s’agit du coup d’envoi d’une longue et rude journée, qui va mettre en scène des
centaines de personnes.
Les
rideaux de fer se lèvent, les portes des dépôts de la rue des Tonneliers sont
grandes ouvertes, idem pour les grandes chambres froides, le quai s’anime.
Certains
prennent leur diable, car chacun avait « le sien », et sortent des piles de
palettes en bois qui les dépassent largement en taille, d’autres ouvrent
précautionneusement les portes arrières et latérales des camions, pour éviter
toute chute intempestive de marchandise qui aurait pu bouger pendant le
transport.
Les
équipes sont déjà formées, les rouages de la mécanique sont parfaitement
huilés, chacun connaît son rôle, sauf peut-être certains saisonniers loin de se
douter que l’on pouvait charger un camion à ce point, ou qu’un porteur pouvait
contenir plus de 6000 plateaux de pêches par exemple, et surtout… surtout que
l’on déchargeait tout à la main…
Pour
ouvrir une parenthèse sur ces « invités » ponctuels, quelques-uns après avoir
bénéficié d’une première nuit relativement sportive, ne trouvaient plus le goût
de se présenter le lendemain, il arrivait même parfois que certains s’éclipsent
en catimini sans même que l’on s’en rende compte.
Un ou
deux ripeurs dans le camion, deux autres en bas qui constituaient des piles
parfaites sur les petites palettes en bois, deux autres qui, munis de leurs
diables alignaient les piles sous les arceaux.
Pendant
ce temps, un ou deux autres ripeurs vidaient les chambres froides, pour
disposer également les piles de marchandise sous les arceaux.
Les premiers détaillants des Halles entrent en scène, après avoir garé leurs fourgons devant l’entrée principale des Halles dans un ordre bien précis, ordre correspondant à l’emplacement de leur étal à l’intérieur.
Entre
les grossistes et les détaillants, s’ouvrent alors d’âpres négociations, les
échanges dignes de Pagnol fusent, les uns s’efforçant de vendre au plus, les
autres d’acheter au moins.
Certains
grossistes l’air accablé ayant presque la larme à l’œil, s’efforçaient de
justifier qu’ils étaient déjà au prix le plus bas, voire qu’ils perdaient déjà
de l’argent…
D’autres
apparemment lassés par les arguments imparables de leurs clients lâchaient
prise, moment choisi par ces derniers pour tenter une ultime estocade, ce qui
fonctionnait… parfois.
Il y avait également ceux qui préféraient l’humour, arme que certains utilisaient fort bien d’ailleurs, et qui pouvait faire merveille lors de ces phases de négociation, l’un d’entre eux était passé maître en la matière, j’ai nommé Ernest Burnier (alias Nénesse), un homme que j’ai bien connu et beaucoup apprécié, comme tout le monde d’ailleurs, il faut bien le dire.
Quelle
que soit la stratégie de chacun, croyez bien que ces moments valaient le détour
!
4
heures
Le placier des Halles d’une ponctualité sans faille, ouvre à l’heure précise, ni avant… ni après…
Chacun
étant déjà au volant de son véhicule depuis une dizaine de minutes, car je peux
vous garantir qu’il eut été très maladroit, pour ne pas dire suicidaire
d’arriver en retard, et ainsi de bloquer la file de fourgons des commerçants
qui s’allongeait jusqu’après le pont Marengo.
Les commerçants du 1er étage, bouchers, charcutiers, poissonniers notamment avaient leurs véhicules de part et d’autre du bâtiment, certains poissonniers étaient livrés par les énormes camions du « Fret Luzien » par exemple, ces derniers utilisant les escaliers latéraux face à la Nive.
Côté cafés, tous sont ouverts à cette heure, certains ont même commencé à chauffer leurs poêles, pour préparer notamment leurs premières omelettes aux piments de la journée.
4h30
Les
détaillants de la région arrivent, se garent place St André puis se dirigent en
hâte vers les dépôts des grossistes des quais pour passer leurs commandes.
S’en
suit alors une véritable cavalcade de ripeurs qui, armés de leur diable
parcourent fébrilement le carreau des Halles et même jusqu’à St André, pour
livrer le plus rapidement possible leur ribambelle de clients.
Il va
de soi que tout le monde est « pressé », comme quoi, il ne s’agit pas d’une
notion propre à notre époque.
Une
fois vides, les camions souvent couplés à une remorque redémarrent, puis
s’éloignent lentement en tentant de se frayer un chemin dans l’apparente cohue.
C’est
alors qu’entrent en scène les maraîchers qui, à leur tour, vident leurs fourgons
et se déploient devant les Halles et le pont Pannecau (parfois Marengo).
5
heures
Les Halles sont devenues un îlot de vie intense au cœur de la ville « endormie ».
Les commerçants du rez de chaussée ont fini de monter leurs étals, ceux du premier étage ont garni les leurs, tout le monde est prêt désormais pour accueillir les premiers clients.
Le petit poste de police des halles est ouvert également et le brigadier-chef Poublanc est à son poste.
Tout le monde ayant été servi, les ripeurs vont prendre leur café, et souvent même déguster un bon sandwich à l’omelette.
Une fois cette courte pause effectuée, il va leur falloir préparer et charger les grosses commandes des magasins comme Printafix, Carrefour (l’ancien) puis aller les livrer au plus vite.
Une
fois cette tâche achevée, il leur restera à dégager les arceaux en entreposant
toute la marchandise dans les chambres froides de la rue des Tonneliers, ou de
Mousserolles notamment.
9
heures
Certains ripeurs finissent leur samedi, d’autres vont rester jusqu’à 10h ou même midi, il est même arrivé que la journée se prolonge pour aller vider un wagon de pommes de terre à la gare, cela m’est arrivé avec « Zita« , mais ça c’est une autre histoire…
10
heures
Les Halles sont « noires » de monde, les clients de pressent devant les étals, le bruit métallique des vieilles balances manuelles avec les poids de tout grammage, servant à peser les fruits et les légumes retentit de partout.
Les commerçants s’efforcent de servir au plus vite, tout en disant un mot gentil, et en appelant les fidèles clients par leurs noms de famille voire leur prénom.
13
heures
Les
commerçants des Halles finissent de servir ceux qu’ils appelaient les
retardataires, ils doivent désormais récupérer leurs fourgons, se remettre dans
la file parfaitement ordonnée, entrer à nouveau dans les Halles, démonter leurs
étals et ranger toute leur marchandise et le matériel.
C’est alors que le service de nettoyage intervient, encore appelé alors « Le bouvier ».
13h30
C’est
donc après plus de 13 heures d’intense activité, que les Halles de Bayonne
retrouvent une quiétude temporaire bien méritée…
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Napoléon Ier lors de son passage dans la cité, décide la
reconstruction du pont en charpente reposant sur 2 culées en maçonnerie.
Victime des crues de la Nive, il sera remplacé par un
ouvrage en pierre en 1857.
Il est élargi en 1914 pour le passage du tramway
Anciens noms : Majour – Major – Pont Chégaray
PONT MARENGO
1857 – Victoire de
Napoléon en Italie
Son nom célèbre la victoire italienne de Napoléon Ier face
aux autrichiens en 1800.
Une passerelle métallique suspendue, dite «en fil de fer»
est projetée en 1836 et ouverte en 1839. Elle est à péage et elle dure jusqu’en
1854.
En 1857, elle est remplacée par une autre passerelle en
bois, dite «américaine», avant le pont maçonné construit en 1864.
Anciens noms : Pont
Traversant – Pont Napoléon III
PONT PANNECAU
XIIe siècle – 1236
Le premier pont Bertaco ou Pannecau aurait été construit
vers 1120, si ce n’est avant.
Détruit par les mêmes crues que le Pont Mayou, il est
systématiquement rétabli.
En 1729, en 1732 et en 1755, le pont est interdit à la
circulation avant d’être refait en 1782 et restauré en 1831.
Démoli en 1867, il est reconstruit en maçonnerie sous
Napoléon III.
Un poste de garde et de péage, attesté au 13ème siècle,
occupe l’angle du pont Pannecau et du quai des Cordeliers.
Selon François Lafitte Houssat, « […] une ordonnance
municipale de 1327 prévoyait l’enfermement de toute femme querelleuse et de
mauvaise vie dans une cage de fer plongée dans l’eau de la Nive depuis le pont.
La pratique perdura jusque vers 1780, elle portait le nom
évocateur de Cubainhade ou Cubainhedey. On y pratiquait le jeu de l’oie et du
canard.
Ancien nom : Pont
Bertaco
PONT DU GÉNIE
1799 (en bois)
Le pont du Génie, ou
pont Courtine, a remplacé l’ancienne estacade qui barrait l’entrée de la Nive.
Le premier pont en bois date de 1799,
puis le génie militaire bâtit en lieu et place un pont en pierre à trois
arches.
A proximité des
ponts du Génie, Mayou, Marengo et Pannecau, les berges sont aménagées en
gradins.
Ces différents niveaux en escaliers
permettent ainsi le transbordement des marchandises quelle que soit la marée.
Les quais à gradins disparaîtront en
1920 afin de faciliter la circulation des automobiles.
Nous connaissons tous plus ou moins les noms des rues de
notre chère cité.
Mais de là à connaitre leur origine c’est une autre
histoire…
C’est un travail de recherche que j’envisageais de faire
depuis des lustres, sans vraiment trouver le temps de m’y atteler.
Et c’est là que Claude Jammaerts ancien trésorier de l’Amicale du Petit-Bayonne et fervent amateur des « Bayonnades » m’a contacté.
Lors de notre rencontre autour d’un café, il m’a confié
avoir travaillé sur l’origine du nom des rues du Petit Bayonne, et exprimé un
souhait que nous avons en commun, celui partager avec le plus grand nombre le
fruit de ses recherches.
Voici donc une nouvelle rubrique qui vous dévoilera
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« Piler du poivre »… « Une Michecuite »… « Se prendre une hougnade »… « Se tenir une gnagne »… « Sortir en taille »… ou encore « Un vrai Poy »… voici quelques-unes des expressions croustillantes de ce Pack 6 composé de 28 nouvelles Bayonnades !
Régalez-vous, amusez-vous et n’oubliez pas de partager !
Pour votre information, afin de réaliser cette section, je me suis appuyé sur des textes anciens, et des archives datant du tout début du XXème siècle, dont certains fournis notamment par Jacques Lassus et Beñat Auriol que je remercie vivement, documents auxquels j’ai rajouté les archives familiales ainsi que mes propres souvenirs d’enfant des halles et du Petit Bayonne. Je tiens à remercier également les centaines de personnes qui ont apporté leur contribution sur la page Facebook dédiée à l’histoire des Halles de Bayonne.
Ceci dit, je file vous préparer… le Pack N°7 !
D’ici là n’hésitez pas à partager !
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