Et oui, le record du nombre de bandas fût établi cette année-là.
Imaginez 32 bandas et plus de 600 musiciens et danseuses, c’était le cocktail magique pour créer une ambiance incomparable dans les rues Bayonnaises.
Pour l’anecdote, habitant la rue Bourgneuf dans les années 60 et 70, je me souviens qu’on pouvait voir défiler le fameux cortège qui s’étirait quasiment de l’église St André jusqu’à la mairie.
Dès que les bruits sourds des grosses caisses d’une Banda s’estompaient, ceux de la banda suivante les relayaient immédiatement et ainsi de suite.
La fête partout !
A Bayonne, il était alors impossible de se trouver dans une quelconque rue, sans profiter à plein de l’ambiance irremplaçable de cette musique vivante que nous offraient les bandas !
Alors oui, il existe encore de nos jours de superbes bandas que je salue au passage, mais j’avoue que j’éprouve une certaine nostalgie de cette grande époque.
Mais les sonos…
Les sonos actuelles ne remplaceront jamais les fabuleux moments que nous avons vécus grâce à ces magiciens de la fête.
Voici quelques photos d’époque que vous reconnaîtrez sans doute, peut-être même vous y retrouverez-vous ou encore des amis.
Encore et toujours merci à Daniel VELEZ (Photographe) qui m’a fourni une partie de ces superbes images.
Vous venez de lire “1961 32 bandas pour les Fêtes !”
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L’on nous parle aujourd’hui de la tendance du « Mono produit », de « Concept stores », de ‘Food-trucks » comme s’il s’agissait de nouveautés absolues.
Disons plutôt que ce qui est nouveau, c’est la gestion et l’organisation de ces concept stores et/ou réseaux…
En effet, je me souviens très bien qu’aux Halles de Bayonne fin des années 60 et durant les années 70 existaient déjà des étals dits aujourd’hui « mono produit », « Concept store » ou encore ‘Food-truck » .
Les Cœurs de Georgette
Le premier exemple qui me vient à l’esprit concerne un « concept » inventé par une dénommée Georgette Forges, grand-mère d’un camarade de classe avec qui je suis d’ailleurs toujours (et pas assez) en contact.
Georgette
Forges donc, qui disposait d’un étal relativement réduit au rez-de chaussée des
Halles, avait créé le concept des « cœurs d’artichauts prêts à l’emploi »,
ainsi entre deux clients, elle passait son temps à découper des artichauts pour
en extraire le cœur, ceci à l’aide d’un petit couteau qu’elle maniait avec
autant de délicatesse que de dextérité.
Georgette
s’était constituée une belle clientèle d’habitués, et son petit commerce a
perduré durant de nombreuses années.
Les « Cœurs » de Georgette
Les rois de la betterave
Dans le même registre Jeanne et Louis Servon (mes grands oncle et tante) s’étaient spécialisés après-guerre, dans la vente de betteraves précuites et prêtes à l’emploi, ils les commercialisaient sur un étal qui semblerait aujourd’hui totalement démesuré pour des betteraves.
Ils maitrisaient alors quasiment toute la chaine de production, en effet ils avaient équipé une partie de leur maison de Beyris (Malouja) en laboratoire de cuisson et préparation des betteraves qui leurs étaient livrées en gros.
Ils
ont eux aussi exercé cette activité durant de très nombreuses années.
Jeanne et Louis Servon
Un délice hivernal !
Un autre exemple qui me vient à l’esprit est Mme Lopez, qui était me semble-t-il d’origine espagnole, et qui vendait des marrons grillés sur le pont Marengo, elle officiait tout l’hiver dans une mini locomotive verte, comme quoi, même les « Food-trucks » d’aujourd’hui existaient déjà aux Halles de Bayonne il y a plus de 40 ans !
Marrons grillés sur le Pont Marengo
A vos couteaux Messieurs dames
Devant l’entrée des Halles se trouvait un rémouleur qui, comme sa fonction l’indique, proposait ses services pour affuter les ustensiles tranchants et coupants des ménagères locales.
Il
disposait pour cela d’une machine à pédale, que gamin j’ai toujours observé
avec une certaine curiosité.
Lorsqu’une
cliente faisait appel à ses services, il appuyait fortement du pied sur la
pédale qui actionnait un tour sur lequel il faisait aller et venir couteaux et
ciseaux.
En
moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, l’opération était bouclée.
Le
bruit strident et les étincelles qui en résultaient me faisaient généralement
quitter les lieux à la hâte…
Son talent contribuait à l’ambiance des Halles
La
petite place devant l’entrée principale du rez de chaussée des Halles baignait
dans une ambiance de guinguette, ceci grâce à cet accordéoniste non voyant, qui
se plaçait sur une chaise sous l’arceau juste devant la boulangerie Mauriac.
Son fils le guidait tous les matins pour venir l’y installer, et venait le
chercher en fin de marché.
En conclusion…
Quoi qu’il en soit, Georgette Forges, Jeanne et Louis Servon, Mme Lopez, le rémouleur et l’accordéoniste, ont tous contribué durant des décennies à la véritable Âme des Halles de notre chère cité, merci à eux !
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