Il
fait un temps épouvantable en ce lundi 15 décembre 1969, et une nouvelle se
répand comme une trainée de poudre sur le carreau des Halles de Bayonne
provoquant la stupeur : une catastrophe s’est déroulée cette nuit à Tarnos…!
L’océan
déchainé a littéralement projeté un cargo sur la grande digue, une véritable
tragédie !
Dans quelques jours, la 87ème édition des Fêtes va débuter, qui sera en réalité la 82ème en raison de leur suspension entre 1940 et 1944 pour des raisons connues de tous.
Cette
petite précision faite, il me semble bon de rappeler que jusqu’aux années 80,
d’autres fêtes étaient également très prisées, il s’agissait des « Fêtes du
Petit Bayonne », ces dernières ne concurrençaient pas directement leur « sœur
ainée », mais constituaient plutôt un « bonus » vraiment très apprécié des
autochtones dont je faisais partie.
Elles
se déroulaient courant du mois d’août.
Par la suite elles ont été organisées de façon plus sporadique avant de disparaitre…
Je
vais sans doute rédiger bientôt une petite publication à leur sujet, histoire
de raviver leur souvenir dans l’esprit des plus anciens, et de les faire
découvrir aux plus jeunes.
A ce
sujet, si vous avez des anecdotes pour m’aider à compléter ce futur article, je
suis preneur et vous en remercie par avance 😉
Coup de sang…
Je voudrais maintenant profiter de ce post, pour m’insurger contre une pratique qui a une fâcheuse tendance à se développer de façon plus ou moins insidieuse…
Natif du Petit Bayonne et ayant quasiment toujours vécu ici, je suis très étonné par le terme « Férias de Bayonne » qui semble de plus en plus utilisé pour désigner nos « FÊTES DE BAYONNE ».
En ce qui me concerne, la seule « Féria » que j’ai connue à Bayonne, était en réalité le cinéma qui se trouvait en bas des Allées Paulmy, et que beaucoup d’entre nous fréquentaient assidument !
Les
années passant, nous écoutions amusés, les « touristes » parler de « Féria »,
sans doute en référence à celles de Nîmes ou d’Arles, il va de soi que nous les
reprenions sans délai, de façon à ce qu’ils ne commettent davantage ce crime de
lèse-majesté (pauvre Léon)
Il me semble bon de rappeler qu’ici, nous sommes à Bayonne, et que les festivités se sont toujours appelées « FÊTES DE BAYONNE », indiscutable AOC qui devrait presque figurer au patrimoine mondial de l’Unesco… bon OK, j’exagère un peu, mais tout de même… !
En synthèse : Merci donc aux acteurs de la grande distribution et autres commentateurs de tout poil de parler en bon bayonnais !
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Quelques
années après la « Der des ders », c’est-à-dire vers le milieu des années 20, la
confiance reprenait le dessus, les stocks s’étaient reconstitués et la
consommation redémarrait.
Ce fût une période particulièrement faste pour les Halles de Bayonne, jugez plutôt, Marthe Etcheverry (épouse Lacaze) mon arrière-grand-mère, employait une douzaine de personnes, son équipe est même montée jusqu’à 17 personnes…
Aujourd’hui,
et suite à des questions posées sur cette page, nous allons faire un point
rapide sur les commerces existants sur le Quai Dubourdieu dans les années 70.
Comme
je l’ai détaillé dans un précédent article, les restaurants n’étaient pas
légion dans le quartier des Halles, et le Quai Dubourdieu n’échappait pas à
cette règle, jugez plutôt…
1. «
Le Bazar Central » véritable institution du Bayonne d’Antan, remplacé
aujourd’hui par « Casino shopping », et oui… les temps changent…
2.
« A la Tentation » (Tissus) remplacé par le restaurant « Les Tontons
Flingueurs »
3. Dépôt du Bazar Central, remplacé aujourd’hui par le restaurant « Ekhi »
4. «
Aux 4 Saisons » (Fruits et légumes) tenu par Jacques Quintal et Jean-Claude
Lacondéguy, remplacé aujourd’hui par le restaurant « Le Vivaldi »,
5. «
Rousso » (Prêt à porter) remplacé par « Séphora ». Ce grand magasin traversait
jusqu’à la rue Victor-Hugo, ou se trouvait une autre entrée donnant non loin du
magasin « A la Ville de Madrid ».
6. «
Ets Suarez » (TV Radiola) tenu alors par Mme Suarez et sa fille, à priori en
travaux aujourd’hui.
7.
Idylia (Articles de mariage) venait juste après, et à priori libre
actuellement.
8. «
Le Stock américain » comme nous l’appelions alors, distribuait notamment toutes
sortes de jeans (Levis, Wrangler etc.), des bottes de type Santiags, des
blousons cuir, des chemises façon Texas ainsi que des ceinturons et accessoires
à la mode du moment.
Je me
souviens très bien du couple fondateur qui circulait dans Bayonne au volant
d’une énorme Oldsmobile décapotable blanche, qui en faisait rêver plus d’un…
Ce
magasin traversait également jusqu’à la rue Victor-Hugo, dont l’entrée dans
cette rue se situait presque face à la rue Lormand et le magasin « Chaussures
André ».
9. Le
« Restaurant Navailles » lui aussi traversant jusqu’à la rue Victor-Hugo, qui a
été remplacé aujourd’hui par « La table de Pottoka ».
10.
Enfin, l’agence Havas et l’office du tourisme ex syndicat d’initiative se
partageaient le local de l’actuel « Victor Hugo ». Juste au-dessus se trouvait
l’Union Commerciale.
Je
tiens tout particulièrement à remercier Mireille Saldou, ancienne propriétaire
du magasin « Aux 4 saisons », qui m’a gentiment envoyé cette superbe
photo de l’époque, elle permet de se faire une idée de la configuration du quai
dans ces années-là.
J’ai
d’ailleurs beaucoup de plaisir à y revoir certaines collègues (Marie-Pierre,
Sylvie…) avec lesquelles j’ai travaillé à cette époque.
Vous
noterez que ce cliché a été pris durant les fêtes de Bayonne fin des années 70,
certains indices le démontrent, comme par exemple quelques (rares) bérets
rouges, mais également les poteaux longeant la Nive soutenant les guirlandes
aux ampoules colorées.
Malheureuses
ampoules qui avaient beaucoup de difficultés à finir entières cette période de
liesse…
Je ne
sais pas comment cela se passe chez vous, mais ici, lors des réunions de
famille, nous n’avons pas toujours l’occasion d’évoquer le Bayonne d’antan, ces
articles sont donc pour moi un moyen (que j’espère efficace) de transmettre à
ma fille Jessica et à mes petits-enfants, une certaine vision de leur ville
natale, tout comme mes ascendants l’ont fait pour moi.
S’il
en est de même pour vous, et que vous voulez transmettre ce « patrimoine
bayonnais » aux générations suivantes, n’hésitez pas à me transmettre vos
témoignages, photos et/ou vidéos, je ne manquerai pas de les diffuser pour le
plus grand plaisir de tous.
Vous venez de lire “Le Quai Dubourdieu des années 70”
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A l’époque du lundi au samedi, les trois quais entourant les Halles (Galuperie, Dubourdieu et Jaureguiberry) s’animaient dès minuit, les camions gorgés principalement de fruits et légumes se faufilaient sur les quais étroits.
Une
fois garés devant les établissements de gros, ils étaient pris d’assaut par des
cohortes de « ripeurs » qui s’employaient à les décharger (à la main), pour
vous donner une petite idée, un camion de 19T contenait environ 6000 plateaux
de pèches…
Selon
les jours, les bars ouvraient à leur tour leurs portes entre 3h30 et 4h, «
Jeannot » au Clou (Je ne me souviens pas du prénom de son prédécesseur, si
quelqu’un s’en rappelle…) et Agna qui avait la particularité de soigner le zona
de ses mains, et que l’on venait consulter de loin.
Elle sera remplacée plus tard par Francis Saint Laurent un enfant du quartier et son épouse.
Francis
affable et haut en couleur, dont le seul défaut que lui trouvaient ses clients
était qu’ils ne pouvaient jamais en placer une. Francis était très fier de son
acquisition qui constituait pour lui un aboutissement.
Fin pêcheur, il passait son temps entre son comptoir et le quai juste devant le bar, ou il disposait dès l’ouverture deux cannes à pêche dans l’espoir de prendre la louvine du siècle !
Aujourd’hui,
on peut constater que le temps a fait son œuvre et la physionomie du quai a
bien changé.
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