Quelques
années après la « Der des ders », c’est-à-dire vers le milieu des années 20, la
confiance reprenait le dessus, les stocks s’étaient reconstitués et la
consommation redémarrait.
Ce fût une période particulièrement faste pour les Halles de Bayonne, jugez plutôt, Marthe Etcheverry (épouse Lacaze) mon arrière-grand-mère, employait une douzaine de personnes, son équipe est même montée jusqu’à 17 personnes…
Aujourd’hui,
et suite à des questions posées sur cette page, nous allons faire un point
rapide sur les commerces existants sur le Quai Dubourdieu dans les années 70.
Comme
je l’ai détaillé dans un précédent article, les restaurants n’étaient pas
légion dans le quartier des Halles, et le Quai Dubourdieu n’échappait pas à
cette règle, jugez plutôt…
1. «
Le Bazar Central » véritable institution du Bayonne d’Antan, remplacé
aujourd’hui par « Casino shopping », et oui… les temps changent…
2.
« A la Tentation » (Tissus) remplacé par le restaurant « Les Tontons
Flingueurs »
3. Dépôt du Bazar Central, remplacé aujourd’hui par le restaurant « Ekhi »
4. «
Aux 4 Saisons » (Fruits et légumes) tenu par Jacques Quintal et Jean-Claude
Lacondéguy, remplacé aujourd’hui par le restaurant « Le Vivaldi »,
5. «
Rousso » (Prêt à porter) remplacé par « Séphora ». Ce grand magasin traversait
jusqu’à la rue Victor-Hugo, ou se trouvait une autre entrée donnant non loin du
magasin « A la Ville de Madrid ».
6. «
Ets Suarez » (TV Radiola) tenu alors par Mme Suarez et sa fille, à priori en
travaux aujourd’hui.
7.
Idylia (Articles de mariage) venait juste après, et à priori libre
actuellement.
8. «
Le Stock américain » comme nous l’appelions alors, distribuait notamment toutes
sortes de jeans (Levis, Wrangler etc.), des bottes de type Santiags, des
blousons cuir, des chemises façon Texas ainsi que des ceinturons et accessoires
à la mode du moment.
Je me
souviens très bien du couple fondateur qui circulait dans Bayonne au volant
d’une énorme Oldsmobile décapotable blanche, qui en faisait rêver plus d’un…
Ce
magasin traversait également jusqu’à la rue Victor-Hugo, dont l’entrée dans
cette rue se situait presque face à la rue Lormand et le magasin « Chaussures
André ».
9. Le
« Restaurant Navailles » lui aussi traversant jusqu’à la rue Victor-Hugo, qui a
été remplacé aujourd’hui par « La table de Pottoka ».
10.
Enfin, l’agence Havas et l’office du tourisme ex syndicat d’initiative se
partageaient le local de l’actuel « Victor Hugo ». Juste au-dessus se trouvait
l’Union Commerciale.
Je
tiens tout particulièrement à remercier Mireille Saldou, ancienne propriétaire
du magasin « Aux 4 saisons », qui m’a gentiment envoyé cette superbe
photo de l’époque, elle permet de se faire une idée de la configuration du quai
dans ces années-là.
J’ai
d’ailleurs beaucoup de plaisir à y revoir certaines collègues (Marie-Pierre,
Sylvie…) avec lesquelles j’ai travaillé à cette époque.
Vous
noterez que ce cliché a été pris durant les fêtes de Bayonne fin des années 70,
certains indices le démontrent, comme par exemple quelques (rares) bérets
rouges, mais également les poteaux longeant la Nive soutenant les guirlandes
aux ampoules colorées.
Malheureuses
ampoules qui avaient beaucoup de difficultés à finir entières cette période de
liesse…
Je ne
sais pas comment cela se passe chez vous, mais ici, lors des réunions de
famille, nous n’avons pas toujours l’occasion d’évoquer le Bayonne d’antan, ces
articles sont donc pour moi un moyen (que j’espère efficace) de transmettre à
ma fille Jessica et à mes petits-enfants, une certaine vision de leur ville
natale, tout comme mes ascendants l’ont fait pour moi.
S’il
en est de même pour vous, et que vous voulez transmettre ce « patrimoine
bayonnais » aux générations suivantes, n’hésitez pas à me transmettre vos
témoignages, photos et/ou vidéos, je ne manquerai pas de les diffuser pour le
plus grand plaisir de tous.
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A l’époque du lundi au samedi, les trois quais entourant les Halles (Galuperie, Dubourdieu et Jaureguiberry) s’animaient dès minuit, les camions gorgés principalement de fruits et légumes se faufilaient sur les quais étroits.
Une
fois garés devant les établissements de gros, ils étaient pris d’assaut par des
cohortes de « ripeurs » qui s’employaient à les décharger (à la main), pour
vous donner une petite idée, un camion de 19T contenait environ 6000 plateaux
de pèches…
Selon
les jours, les bars ouvraient à leur tour leurs portes entre 3h30 et 4h, «
Jeannot » au Clou (Je ne me souviens pas du prénom de son prédécesseur, si
quelqu’un s’en rappelle…) et Agna qui avait la particularité de soigner le zona
de ses mains, et que l’on venait consulter de loin.
Elle sera remplacée plus tard par Francis Saint Laurent un enfant du quartier et son épouse.
Francis
affable et haut en couleur, dont le seul défaut que lui trouvaient ses clients
était qu’ils ne pouvaient jamais en placer une. Francis était très fier de son
acquisition qui constituait pour lui un aboutissement.
Fin pêcheur, il passait son temps entre son comptoir et le quai juste devant le bar, ou il disposait dès l’ouverture deux cannes à pêche dans l’espoir de prendre la louvine du siècle !
Aujourd’hui,
on peut constater que le temps a fait son œuvre et la physionomie du quai a
bien changé.
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Courant
des années 70 tout à côté de l’ancien « Bazar Central », et à l’emplacement
actuel du restaurant « Les Tontons flingueurs », se trouvait l’établissement «
Aux 4 saisons » qui n’avait rien à voir avec Vivaldi, mais qui était plutôt
orienté fruits et légumes en gros, demi-gros et détail.
Jean-Claude
Lacondéguy et Jacques Quintal en étaient les propriétaires, et avaient eu
l’idée de créer un commerce de détail tout en fournissant les autres
détaillants des Halles, restaurateurs locaux etc…