D’où viennent les noms des rues « Pontrique », « Saubiole », « Tonneliers », « Coursic », « Charcutière », « Trinquet » ou encore « Visitandines ? »
Vous trouverez ici un bref descriptif de leur origine…
COURSIC (Rue de)
Corsaire
Johannis de Suhigaraychipy, dit «Croisic» ou «Coursic»
Les
corsaires ramènent au port 40 navires adverses en 1690, 90 en 1691, 52 en
1692…
Le plus célèbre d’entre-eux est alors Johannis de Suhigaraychipy, dit «Croisic» ou «Coursic» et dont la maison natale serait celle des arceaux qui avancent sur la rue Pontrique.
SAUBIOLE (Rue)
De Sauviola
ou de Sauvin. Dérivé de Salvius ou Selva (la forêt) ?
Au 16ème
siècle corporation des potiers d’étain. 1715 atelier de fonte de graisse de
baleine
Ancien nom :
rue de la Flamande (marchand de blé)
TONNELIERS (Rue des)
Fabriquant
de tonneaux
Les
tonneliers, qui étaient au départ à la rue Doer ou Douer (qui signifie tonneau)
ont gagné la rive droite de la Nive et la rue des Tonneliers au 15ème
siècle.
TRINQUET (Rue du)
16ème
siècle
Le Trinquet
actuel existait déjà au 16ème siècle sous forme de jeu de paume. La
porte chanfreinée et une fenêtre qui subsistent, appartiennent à la
construction d’origine.
Ancien nom :
rue Maubec – rue du Jeu de Paume
VISITANDINES (Rue des)
Du Couvent
des Visitations.
En 1830, la
rue de la Visitation amorce percée destinée à relier la rue Bourgneuf à la rue
Pannecau.
Depuis 1700 jusqu’au
19ème siècle caserne de gendarmerie – Les bains des visitations sur l’ancien
cloître.
PONTRIQUE (Rue)
Les Pontics
Passerelles
en bois pour enjamber les berges de la Nive et des canaux.
En 1623, on
re-pave la rue Pontrique.
Ancien nom :
rue du Peuple
CHARCUTIÈRE (Rue)
On y vendait
du lard gras
Ancien nom :
rue de Barad (signifiant fossé)
Nous connaissons tous plus ou moins les noms des rues de
notre chère cité.
Mais de là à connaitre leur origine c’est une autre
histoire…
C’est un travail de recherche que j’envisageais de faire
depuis des lustres, sans vraiment trouver le temps de m’y atteler.
Et c’est là que Claude
Jammaerts ancien trésorier de l’Amical du Petit-Bayonne et fervent amateur
des « Bayonnades » m’a contacté.
Lors de notre rencontre autour d’un café, il m’a confié
avoir travaillé sur l’origine du nom des rues du Petit Bayonne, et exprimé un
souhait que nous avons en commun, celui partager avec le plus grand nombre le
fruit de ses recherches.
Voici donc une nouvelle rubrique qui vous dévoilera
régulièrement l’origine des noms de rues et places de Bayonne.
Si vous aussi avez des informations se rapportant à ce sujet, n’hésitez pas à me les envoyer ! Je vous en remercie par avance.
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Pour
celles et ceux qui n’ont pas connu cette époque, je vais tenter de vous narrer
le déroulement d’un samedi d’été aux Halles de Bayonne dans les années 70.
Lorsque
les clients des Halles venaient faire leurs achats à 8h, 10h ou même midi pour
certains, ils étaient loin de prendre la mesure de l’intense activité qui avait
précédé leur visite, jugez plutôt…
23h30 (vendredi soir)
Le
quartier est paisible, il fait chaud et même lourd, seuls quelques bars du
quartier sont encore ouverts, et servent les derniers clients de la journée.
Non
loin de là, les chauffeurs de poids-lourds arrivant d’Agen, de Bordeaux ou de
Perpignan viennent garer leurs camions devant les établissements des grossistes
qui les emploient.
Certains
d’entre eux rentrent directement chez eux, d’autres se métamorphosent en «
derniers » clients des bars en question.
Minuit
Les
moteurs des camions plein à craquer de fruits et légumes sont encore chauds,
Pierre Romatet, Yves Metge et leurs équipes de ripeurs viennent d’arriver.
Il
s’agit du coup d’envoi d’une longue et rude journée, qui va mettre en scène des
centaines de personnes.
Les
rideaux de fer se lèvent, les portes des dépôts de la rue des Tonneliers sont
grandes ouvertes, idem pour les grandes chambres froides, le quai s’anime.
Certains
prennent leur diable, car chacun avait « le sien », et sortent des piles de
palettes en bois qui les dépassent largement en taille, d’autres ouvrent
précautionneusement les portes arrières et latérales des camions, pour éviter
toute chute intempestive de marchandise qui aurait pu bouger pendant le
transport.
Les
équipes sont déjà formées, les rouages de la mécanique sont parfaitement
huilés, chacun connaît son rôle, sauf peut-être certains saisonniers loin de se
douter que l’on pouvait charger un camion à ce point, ou qu’un porteur pouvait
contenir plus de 6000 plateaux de pêches par exemple, et surtout… surtout que
l’on déchargeait tout à la main…
Pour
ouvrir une parenthèse sur ces « invités » ponctuels, quelques-uns après avoir
bénéficié d’une première nuit relativement sportive, ne trouvaient plus le goût
de se présenter le lendemain, il arrivait même parfois que certains s’éclipsent
en catimini sans même que l’on s’en rende compte.
Un ou
deux ripeurs dans le camion, deux autres en bas qui constituaient des piles
parfaites sur les petites palettes en bois, deux autres qui, munis de leurs
diables alignaient les piles sous les arceaux.
Pendant
ce temps, un ou deux autres ripeurs vidaient les chambres froides, pour
disposer également les piles de marchandise sous les arceaux.
Les premiers détaillants des Halles entrent en scène, après avoir garé leurs fourgons devant l’entrée principale des Halles dans un ordre bien précis, ordre correspondant à l’emplacement de leur étal à l’intérieur.
Entre
les grossistes et les détaillants, s’ouvrent alors d’âpres négociations, les
échanges dignes de Pagnol fusent, les uns s’efforçant de vendre au plus, les
autres d’acheter au moins.
Certains
grossistes l’air accablé ayant presque la larme à l’œil, s’efforçaient de
justifier qu’ils étaient déjà au prix le plus bas, voire qu’ils perdaient déjà
de l’argent…
D’autres
apparemment lassés par les arguments imparables de leurs clients lâchaient
prise, moment choisi par ces derniers pour tenter une ultime estocade, ce qui
fonctionnait… parfois.
Il y avait également ceux qui préféraient l’humour, arme que certains utilisaient fort bien d’ailleurs, et qui pouvait faire merveille lors de ces phases de négociation, l’un d’entre eux était passé maître en la matière, j’ai nommé Ernest Burnier (alias Nénesse), un homme que j’ai bien connu et beaucoup apprécié, comme tout le monde d’ailleurs, il faut bien le dire.
Quelle
que soit la stratégie de chacun, croyez bien que ces moments valaient le détour
!
4
heures
Le placier des Halles d’une ponctualité sans faille, ouvre à l’heure précise, ni avant… ni après…
Chacun
étant déjà au volant de son véhicule depuis une dizaine de minutes, car je peux
vous garantir qu’il eut été très maladroit, pour ne pas dire suicidaire
d’arriver en retard, et ainsi de bloquer la file de fourgons des commerçants
qui s’allongeait jusqu’après le pont Marengo.
Les commerçants du 1er étage, bouchers, charcutiers, poissonniers notamment avaient leurs véhicules de part et d’autre du bâtiment, certains poissonniers étaient livrés par les énormes camions du « Fret Luzien » par exemple, ces derniers utilisant les escaliers latéraux face à la Nive.
Côté cafés, tous sont ouverts à cette heure, certains ont même commencé à chauffer leurs poêles, pour préparer notamment leurs premières omelettes aux piments de la journée.
4h30
Les
détaillants de la région arrivent, se garent place St André puis se dirigent en
hâte vers les dépôts des grossistes des quais pour passer leurs commandes.
S’en
suit alors une véritable cavalcade de ripeurs qui, armés de leur diable
parcourent fébrilement le carreau des Halles et même jusqu’à St André, pour
livrer le plus rapidement possible leur ribambelle de clients.
Il va
de soi que tout le monde est « pressé », comme quoi, il ne s’agit pas d’une
notion propre à notre époque.
Une
fois vides, les camions souvent couplés à une remorque redémarrent, puis
s’éloignent lentement en tentant de se frayer un chemin dans l’apparente cohue.
C’est
alors qu’entrent en scène les maraîchers qui, à leur tour, vident leurs fourgons
et se déploient devant les Halles et le pont Pannecau (parfois Marengo).
5
heures
Les Halles sont devenues un îlot de vie intense au cœur de la ville « endormie ».
Les commerçants du rez de chaussée ont fini de monter leurs étals, ceux du premier étage ont garni les leurs, tout le monde est prêt désormais pour accueillir les premiers clients.
Le petit poste de police des halles est ouvert également et le brigadier-chef Poublanc est à son poste.
Tout le monde ayant été servi, les ripeurs vont prendre leur café, et souvent même déguster un bon sandwich à l’omelette.
Une fois cette courte pause effectuée, il va leur falloir préparer et charger les grosses commandes des magasins comme Printafix, Carrefour (l’ancien) puis aller les livrer au plus vite.
Une
fois cette tâche achevée, il leur restera à dégager les arceaux en entreposant
toute la marchandise dans les chambres froides de la rue des Tonneliers, ou de
Mousserolles notamment.
9
heures
Certains ripeurs finissent leur samedi, d’autres vont rester jusqu’à 10h ou même midi, il est même arrivé que la journée se prolonge pour aller vider un wagon de pommes de terre à la gare, cela m’est arrivé avec « Zita« , mais ça c’est une autre histoire…
10
heures
Les Halles sont « noires » de monde, les clients de pressent devant les étals, le bruit métallique des vieilles balances manuelles avec les poids de tout grammage, servant à peser les fruits et les légumes retentit de partout.
Les commerçants s’efforcent de servir au plus vite, tout en disant un mot gentil, et en appelant les fidèles clients par leurs noms de famille voire leur prénom.
13
heures
Les
commerçants des Halles finissent de servir ceux qu’ils appelaient les
retardataires, ils doivent désormais récupérer leurs fourgons, se remettre dans
la file parfaitement ordonnée, entrer à nouveau dans les Halles, démonter leurs
étals et ranger toute leur marchandise et le matériel.
C’est alors que le service de nettoyage intervient, encore appelé alors « Le bouvier ».
13h30
C’est
donc après plus de 13 heures d’intense activité, que les Halles de Bayonne
retrouvent une quiétude temporaire bien méritée…
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Napoléon Ier lors de son passage dans la cité, décide la
reconstruction du pont en charpente reposant sur 2 culées en maçonnerie.
Victime des crues de la Nive, il sera remplacé par un
ouvrage en pierre en 1857.
Il est élargi en 1914 pour le passage du tramway
Anciens noms : Majour – Major – Pont Chégaray
PONT MARENGO
1857 – Victoire de
Napoléon en Italie
Son nom célèbre la victoire italienne de Napoléon Ier face
aux autrichiens en 1800.
Une passerelle métallique suspendue, dite «en fil de fer»
est projetée en 1836 et ouverte en 1839. Elle est à péage et elle dure jusqu’en
1854.
En 1857, elle est remplacée par une autre passerelle en
bois, dite «américaine», avant le pont maçonné construit en 1864.
Anciens noms : Pont
Traversant – Pont Napoléon III
PONT PANNECAU
XIIe siècle – 1236
Le premier pont Bertaco ou Pannecau aurait été construit
vers 1120, si ce n’est avant.
Détruit par les mêmes crues que le Pont Mayou, il est
systématiquement rétabli.
En 1729, en 1732 et en 1755, le pont est interdit à la
circulation avant d’être refait en 1782 et restauré en 1831.
Démoli en 1867, il est reconstruit en maçonnerie sous
Napoléon III.
Un poste de garde et de péage, attesté au 13ème siècle,
occupe l’angle du pont Pannecau et du quai des Cordeliers.
Selon François Lafitte Houssat, « […] une ordonnance
municipale de 1327 prévoyait l’enfermement de toute femme querelleuse et de
mauvaise vie dans une cage de fer plongée dans l’eau de la Nive depuis le pont.
La pratique perdura jusque vers 1780, elle portait le nom
évocateur de Cubainhade ou Cubainhedey. On y pratiquait le jeu de l’oie et du
canard.
Ancien nom : Pont
Bertaco
PONT DU GÉNIE
1799 (en bois)
Le pont du Génie, ou
pont Courtine, a remplacé l’ancienne estacade qui barrait l’entrée de la Nive.
Le premier pont en bois date de 1799,
puis le génie militaire bâtit en lieu et place un pont en pierre à trois
arches.
A proximité des
ponts du Génie, Mayou, Marengo et Pannecau, les berges sont aménagées en
gradins.
Ces différents niveaux en escaliers
permettent ainsi le transbordement des marchandises quelle que soit la marée.
Les quais à gradins disparaîtront en
1920 afin de faciliter la circulation des automobiles.
Nous connaissons tous plus ou moins les noms des rues de
notre chère cité.
Mais de là à connaitre leur origine c’est une autre
histoire…
C’est un travail de recherche que j’envisageais de faire
depuis des lustres, sans vraiment trouver le temps de m’y atteler.
Et c’est là que Claude Jammaerts ancien trésorier de l’Amicale du Petit-Bayonne et fervent amateur des « Bayonnades » m’a contacté.
Lors de notre rencontre autour d’un café, il m’a confié
avoir travaillé sur l’origine du nom des rues du Petit Bayonne, et exprimé un
souhait que nous avons en commun, celui partager avec le plus grand nombre le
fruit de ses recherches.
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Emplacement du Couvent des Frères Mineurs et Franciscains
Les
Cordeliers, Mineurs ou Franciscains, apparaissent vers 1222-1228, pratiquement
en même temps que les Jacobins.
Ils
s’installent probablement à la rue qui porte aujourd’hui leur nom, appelée
alors «San-Bénédit».
En 1242,
l’évêque et le Chapitre leur cèdent les droits sur un oratoire situé près du
«Clos des Galées». L’année suivante, le roi donne «quarante marcs» à l’«opus
fratum minorum Baione» et, en 1283, il leur cède les terrains attenant à leur
oratoire d’une contenance de 28 brasses de côté «en bordure de la Nive et à
l’intérieur de l’enceinte», et 100 livres bordelaises afin d’y construire leur
couvent.
Terminé vers 1300, celui-ci brûle en 1333
Les
Cordeliers abritent l’artillerie, les Jacobins et les Capucins, servent
d’hôpitaux et les Clarisses de magasin.
En 1721, la rue des Cordeliers est pavée.
Puis, jusqu’en 1732, les prostituées sont gardées à l’hôpital Saint-Léon, une
maison située rue des Cordeliers servant à leur enfermement après cette date.
Le
couvent est démoli en 1833 pour construire des casernes en 1836.
Dès
lors, toute trace du couvent a disparu, l’«Atlas des bâtiments militaires»
faisant figurer à cette date les seuls nouveaux bâtiments de l’Arsenal.
Anciens noms : rue de Menons – rue Saint Bénédict – rue
Sainte Claire – en 1700 rue des Grouillots (grenouilles)
Nous connaissons tous plus ou moins les noms des rues de
notre chère cité.
Mais de là à connaitre leur origine c’est une autre
histoire…
C’est un travail de recherche que j’envisageais de faire
depuis des lustres, sans vraiment trouver le temps de m’y atteler.
Et c’est là que Claude
Jammaerts ancien trésorier de l’Amical du Petit-Bayonne et fervent amateur
des « Bayonnades » m’a contacté.
Lors de notre rencontre autour d’un café, il m’a confié
avoir travaillé sur l’origine du nom des rues du Petit Bayonne, et exprimé un
souhait que nous avons en commun, celui partager avec le plus grand nombre le
fruit de ses recherches.
Voici donc une nouvelle rubrique qui vous dévoilera
régulièrement l’origine des noms de rues et places de Bayonne.
Si vous aussi avez des informations se rapportant à ce sujet, n’hésitez pas à me les envoyer ! Je vous en remercie par avance.
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« QUE PENSEZ-VOUS D’UNE
RENCONTRE DES ABONNES DES BAYONNADES ? » Découvrez ici le résultat du
sondage…
Après un long et fastidieux dépouillement des bulletins, le premier
constat qui saute aux yeux c’est que 8% des participants n’ont pas compris la question
en répondant « Non » 😉
Plus sérieusement, vous avez été nombreux à donner votre avis et je
vous en remercie vivement.
Finalement vous êtes (nous sommes) donc 92% à penser qu’une rencontre
des « Bayonnades » pour échanger sur le Bayonne d’antan, et pour
passer un bon moment « à la Bayonnaise » serait une bonne idée.
Cet « évènement » méritant d’être organisé de la meilleure
façon, je pense qu’il va falloir un peu de temps pour le mettre en place.
L’un de mes proches amis, Grand Bayonnais devant l’Histoire, qui a gentiment proposé de m’aider étant en voyage aux antipodes, nous nous attacherons à l’organisation de ces « Bayonnades 2019 » à son retour.
D’ici là, et n’étant pas un professionnel de l’organisation de ce type
de rencontres, je suis preneur de toute idée comme par exemple :
Le jour de semaine qui vous semble le plus
adapté.
La date ou la période qui vous semblerait la
plus appropriée.
L’endroit où nous pourrions l’organiser (à
Bayonne, cela va de soi).
Ceci dit, et même si nous ne cherchons pas à organiser un « G7 » ni même un « GET 7 », toute bonne volonté susceptible d’apporter sa pierre à l’édifice, en nous donnant un petit coup de main pour l’organisation sera la bienvenue.
Pour cela, il suffit de m’envoyer un petit message via Facebook ou par email andre@bayonnades.fr
Ah oui… une dernière petite précision mais ô combien importante par
les temps qui courent, cette opération n’a aucun but lucratif.