Quelques
années après la « Der des ders », c’est-à-dire vers le milieu des années 20, la
confiance reprenait le dessus, les stocks s’étaient reconstitués et la
consommation redémarrait.
Ce fût une période particulièrement faste pour les Halles de Bayonne, jugez plutôt, Marthe Etcheverry (épouse Lacaze) mon arrière-grand-mère, employait une douzaine de personnes, son équipe est même montée jusqu’à 17 personnes…
A l’époque du lundi au samedi, les trois quais entourant les Halles (Galuperie, Dubourdieu et Jaureguiberry) s’animaient dès minuit, les camions gorgés principalement de fruits et légumes se faufilaient sur les quais étroits.
Une
fois garés devant les établissements de gros, ils étaient pris d’assaut par des
cohortes de « ripeurs » qui s’employaient à les décharger (à la main), pour
vous donner une petite idée, un camion de 19T contenait environ 6000 plateaux
de pèches…
Selon
les jours, les bars ouvraient à leur tour leurs portes entre 3h30 et 4h, «
Jeannot » au Clou (Je ne me souviens pas du prénom de son prédécesseur, si
quelqu’un s’en rappelle…) et Agna qui avait la particularité de soigner le zona
de ses mains, et que l’on venait consulter de loin.
Elle sera remplacée plus tard par Francis Saint Laurent un enfant du quartier et son épouse.
Francis
affable et haut en couleur, dont le seul défaut que lui trouvaient ses clients
était qu’ils ne pouvaient jamais en placer une. Francis était très fier de son
acquisition qui constituait pour lui un aboutissement.
Fin pêcheur, il passait son temps entre son comptoir et le quai juste devant le bar, ou il disposait dès l’ouverture deux cannes à pêche dans l’espoir de prendre la louvine du siècle !
Aujourd’hui,
on peut constater que le temps a fait son œuvre et la physionomie du quai a
bien changé.
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Courant
des années 70 tout à côté de l’ancien « Bazar Central », et à l’emplacement
actuel du restaurant « Les Tontons flingueurs », se trouvait l’établissement «
Aux 4 saisons » qui n’avait rien à voir avec Vivaldi, mais qui était plutôt
orienté fruits et légumes en gros, demi-gros et détail.
Jean-Claude
Lacondéguy et Jacques Quintal en étaient les propriétaires, et avaient eu
l’idée de créer un commerce de détail tout en fournissant les autres
détaillants des Halles, restaurateurs locaux etc…
Saviez-vous
que les Halles de Bayonne qui ont précédé celles d’aujourd’hui, disposaient
d’un poste de police ainsi que de toilettes publiques.
Ces
deux endroits étaient confiés à deux personnages incontournables qui, pour ceux
qui les ont connus, se définissaient comme les garants zélés d’un ordre et
d’une propreté ne souffrant aucune incartade…