Saviez-vous que l’on découvre pour la première fois le mot CHOCOLAT en 1670 à Bayonne dans les comptes du Trésorier de la Ville.
Par ailleurs la première mention écrite dans les registres paroissiaux, de l’existence d’un chocolatier concerne le bourg de Saint Esprit en 1687.
Mais ce qui est le plus inattendu à mes yeux, c’est le brevet décerné tour à tour à la famille Penin puis à Pierre Martin Cazenave au 19 arceaux Port Neuf.
La chocolaterie Penin
La chocolaterie Penin et Cie est fondée en 1760.
Le 6 août 1854 grand événement à Bayonne, c’est Eugénie de Montijo qui préside la corrida où elle est parvenue à entraîner Napoléon III qui n’a jamais assisté à un tel spectacle, qui accorde donc le Brevet Officiel de Fournisseur à la famille PENIN et Cie.
Sur ce document on peut lire :
« L’une des plus anciennes fabriques de chocolat de nos contrées, et qui, sans contredit, a contribué à faire propager la réputation européenne du chocolat de Bayonne est la fabrique de M. Penin.
Cette maison reçoit directement des pays de production le cacao de qualité supérieure qu’elle emploie.
Exempt de tout mélange, son chocolat se recommande par ses propriétés nutritives et digestives, son bon goût et son arôme.
Sa qualité est reconnue tellement supérieure qu’il ne redoute aucune comparaison.
Pastilles de voyage, et autres fantaisies agréables à la vue, à l’odorat et au goût. »
On peut constater que le débat sur la publicité comparative ne date finalement pas d’hier.
A l’époque on peut dire qu’ils n’avaient pas peur des mots…
La chocolaterie Cazenave
10 ans plus tard, Pierre Martin Cazenave fait l’acquisition de ce local au lendemain de la Grande Exposition organisée en 1864 à Bayonne à l’occasion de l’inauguration de la ligne de chemin de fer Paris-Madrid, local que la famille de Guillaume Penin est dans l’obligation de vendre pour des raisons financières et familiales.
En succédant au 19 arceaux Port Neuf aux Penin, Pierre Martin Cazenave récupère le titre de fournisseur de l’Impératrice
Et sur son brevet à lui, il est mentionné ceci :
« Les chocolats de cette maison deviennent de plus en plus recherchés. Le titre particulier qui lui a été accordé par Sa Majesté et les récompenses obtenues dans diverses expositions prouvent surabondamment la supériorité de ses produits »
Même si le message est plus bref que celui de son prédécesseur, on décèle la encore une très légère volonté d’écraser littéralement la concurrence.
Ceci dit…
Il n’en demeure pas moins que si la Maison Cazenave existe encore de nos jours c’est dû à tout sauf au hasard.
Bien entendu d’autres chocolatiers historiques ou en passe de le devenir comme par exemple les maisons Daranatz, Pariès, Raux, Henriet, et tous les autres bien sur, ravissent encore et toujours nos papilles.
Etant moi-même un amateur averti (traduire gourmand), j’atténue néanmoins ma culpabilité en me fiant au slogan de la Maison Penin à savoir « son chocolat se recommande par ses propriétés nutritives et digestives », je considère donc que le chocolat est plus ou moins un produit homéopathique.
Merci à Marcel Marc Douyrou
Je tiens à remercier Marcel Marc DOUYROU qui m’a transmis ces documents, et vous invite à visiter son délicieux site internet sur l’histoire du chocolat Basque, vous avez l’adresse de son site ici dessous.
Nous connaissons tous plus ou moins les noms des rues de notre chère cité.
Mais de là à connaitre leur origine c’est une autre histoire…
C’est un travail de recherche que j’envisageais de faire depuis des lustres, sans vraiment trouver le temps de m’y atteler.
Et c’est là que Claude Jammaerts ancien trésorier de l’Amicale du Petit-Bayonne et fervent amateur des « Bayonnades » m’a contacté.
Lors de notre rencontre autour d’un café, il m’a confié avoir travaillé sur l’origine du nom des rues du Petit Bayonne, et exprimé un souhait que nous avons en commun, celui partager avec le plus grand nombre le fruit de ses recherches.
Je vous propose ici de découvrir ou redécouvrir des noms de rues à l’origine parfois surprenante, ou des noms qui ont « déménagé » comme par exemple la rue du Trinquet qui s’appelait autrefois rue Maubec, etc…
COURSIC (Rue de)
Corsaire Johannis de Suhigaraychipy, dit «Croisic» ou «Coursic»
Les corsaires ramènent au port 40 navires adverses en 1690, 90 en 1691, 52 en 1692…
Le plus célèbre d’entre-eux est alors Johannis de Suhigaraychipy, dit «Croisic» ou «Coursic» et dont la maison natale serait celle des arceaux qui avancent sur la rue des Tonneliers
SAUBIOLE (Rue)
De Sauviola ou de Sauvin. Dérivé de Salvius ou Selva (la forêt) ?
Au 16ème siècle corporation des potiers d’étain. 1715 ateliers de fonte de graisse de baleine
Ancien nom : rue de la Flamande (marchand de blé)
TONNELIERS (Rue des)
Fabriquant de tonneaux
Les tonneliers, qui étaient au départ à la rue Doer ou Douer (qui signifie tonneau) ont gagné la rive droite de la Nive et la rue des Tonneliers au 15ème siècle.
TRINQUET (Rue du)
16ème siècle
Le Trinquet actuel existait déjà au 16ème siècle sous forme de jeu de paume. La porte chanfreinée et une fenêtre qui subsistent, appartiennent à la construction d’origine.
Ancien nom : rue Maubec – rue du Jeu de Paume
VISITANDINES (Rue des)
Du Couvent des Visitations.
En 1830, la rue de la Visitation amorce percée destinée à relier la rue Bourgneuf à la rue Pannecau.
Depuis 1700 jusqu’au 19ème siècle caserne de gendarmerie – Les bains des visitations sur l’ancien cloître.
PONTRIQUE (Rue)
Les Pontics
Passerelles en bois pour enjamber les berges de la Nive et des canaux.
En 1623, on re-pave la rue Pontrique.
Ancien nom : rue du Peuple
CHARCUTIERE (Rue)
On y vendait du lard gras
Ancien nom : rue de Barad (signifiant fossé)
MARENGO (Rue)
Victoire de Napoléon à Marengo
En 1800, la rue Marengo est percée à travers le couvent des Visitandines en prolongement de la rue de l’Hôpital.
Subsistent les piliers du cloître et la façade d’un bâtiment qui, sous réserve de vérification, pourrait dater de la Renaissance au 20-22 rue Marengo.
Au 19ème siècle, une partie du cloître est occupée par les «Bains de la Visitation».
Au 17ème siècle, existe rue Marengo une étuve publique, tenue par un barbier.
Un établissement de bains chauds occupe le couvent des Augustins en 1792 et au 19ème siècle, les «Bains de la Visitation», occupent une partie de l’ancien couvent au 26 de la rue Marengo.
Ancien nom : Rue du Pont Traversant.
LISSES (Rue des)
Barrières ou palissades protectrices
Barrières ou palissades protégeant les pieds des remparts ou RAMADE.
Lieux de liesse danses et chants – 1er salle de spectacle en la maison d’André Dubosc seigneur d’Arcandau.
Anciens noms : Rue Lepelletier (sous la révolution)
BOUFFLERS (Allées)
Louis-François, chevalier, puis marquis et enfin, duc de Boufflers (1644 – 1711), Maréchal de France.
Lorsque le peintre du roi Louis XV, Joseph Vernet, représenta le port de Bayonne en 1764, les allées Boufflers constituaient un lieu de promenade pour observer la fosse aux mâts, ou le calfatage des navires.
Sous le Second Empire, une rangée d’immeubles se développe le long des allées, entre les remparts de Mousserolles et la Porte de France.
Louis-François, chevalier, puis marquis et enfin, duc de Boufflers (1644 – 1711), maréchal de France (il sauva l’armée française à Malpaquet) et pair de France en 1708.
Il était en visite à Bayonne quand la ville achevait la réalisation de cette promenade à laquelle on donna, tout naturellement son nom.
Les allées qui précèdent la courtine des Jacobins, derrière la «Fosse aux mâts» débutent par la plantation d’ormeaux en 1638.
Elles sont poursuivies et confortées en 1671 et Vauban fait élargir leur terre-plein en utilisant les déblais des fossés qu’il creuse en élevant la courtine des Jacobins.
En bordure des allées sont construites des «cayennes», appentis servant à entreposer le matériel des chantiers navals qui occupent les bords de l’Adour.
Ainsi, le quartier prend le nom de «la Hutte».
L’ingénieur Bérard dessine à nouveau et replante les allées en 1772.
À la suite de ses nombreuses demandes, la ville récupère et urbanise les terrains à partir de 1857, comblant la «Fosse aux mâts» et faisant disparaître les allées
LESCA Pierre (Rue)
Poète Gascon 1730-1807
Né rue des Cordeliers – Auteur du chant des Tilloliers – Tonnelier de métier
CARDINAL LAVIGERIE (Avenue du)
1825-1892 – Cardinal
Charles Martial Lavigerie, né à Bayonne en 1825 et mort en 1892 à Alger (Algérie), est un cardinal français du 19ème Siècle.
RAVIGNAN (Rue de)
1795/1858 – Prêtre Jésuite – Prédicateur
Ou
Armateur et directeur de la Monnaie de Bayonne.
Gustave-François-Xavier de La Croix de Ravignan, né le 1er décembre 1795 à Bayonne, et décédé le 26 février 1858 à Paris, était un prêtre jésuite français, directeur spirituel, écrivain et prédicateur de renom.
De 1837 à 1846 il donna les Conférences de Carême à Notre-Dame de Paris.
Ou
Dès l’âge de 20 ans, ce jeune homme entreprenant se lance dans l’aventure du commerce maritime. Il participe à l’armement de trois petits navires et signe des arrangements pour la Course et le Long Cours, à Bayonne et à Saint-Jean-de-Luz.
Les affaires sont florissantes et en 1710, il rachète la charge de directeur de la Monnaie de Bayonne, qu’il occupera pendant vingt-et-un ans, puis celle de trésorier de la nouvelle Compagnie des Indes. Sous la Régence de Philippe III d’Orléans, il risque une partie de ses avoirs dans « Le Neptune », un vaisseau partant pour les Indes.
La fortune lui sourit à nouveau, lui prouvant « l’utilité des voyages », titre du livre qu’il tient avec malice sur le portrait du grand salon de Ravignan.
Dans le même temps, il finance les expéditions du fameux corsaire luzien Jean-Péritz de Haraneder à bord du « Jupiter », un vaisseau de 60 canons qui sème la terreur dans les flottes anglaises et hollandaises.
FRÉDÉRIC BASTIAT (rue)
Frédéric Claude Bastiat –1801-1850 – Économiste et Homme politique
Né le 29 juin 1801 à Bayonne au 7 de l’actuelle rue Victor Hugo et mort en 1850 à Rome, est un économiste et homme politique libéral français.
Son livre le plus connu : La Loi.
Son plus fervent disciple à travers le temps fut Ronald Reagan, Président des États-Unis
Franc-maçon à la loge Bayonnaise La Zélée en 1819
La rue Bastiat suit les anciennes murailles de Jacobins
MARSAN (Rue)
Vicomte de Marsan dans les landes ?
Nom d’un bourgeois issu des landes ?
Anciens noms : Rue de Mimizan ou de Mormizan au 18ème Siècle.
Et pour conclure, retrouvez ici l’origine des rues Bourgneuf et Pannecau
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Au-delà de Raphaël Datcharry (Alias Léon) d’autres personnalités connues et reconnues ont également égayé, animé voire pour l’un d’entre eux, défrayé la chronique Bayonnaise.
Afin que vous n’en ratiez pas une, je vous ai préparé ici un petit florilège de publications des Bayonnades, racontant quelques-unes de ces figures incontournables du Bayonne d’antan que l’on ne saurait oublier…
Yvonne, Francette et les cèpes
Elle s’appelait Yvonne Lacaze, elle a consacré sa vie à sa famille et l’a passée aux Halles de Bayonne ou elle a commencé à travailler en 1922 à l’âge de 11 ans, elle y vendait des fruits et des légumes, mais aussi des cèpes lorsque la saison arrivait… LIRE
Riton le livreur de choc
1ère partie : Parmi les ripeurs (Ouvriers spécialisés dans la manutention) se trouvaient quelques personnages d’exception, je vais vous raconter aujourd’hui l’un des plus hauts « faits d’armes » de l’un d’entre eux, surnommé « Riton »… LIRE
2nde partie : Suite à sa célèbre (tentative de) livraison d’une palette de tomates au Printafix, assortie de multiples préjudices de moindre importance subis par le patron de notre Riton la catastrophe ambulante, ce dernier a du faire face à l’injonction de se trouver un autre employeur dans les plus brefs délais… LIRE
Mayi Hippolyte
Mayi a durant des décennies, fait partie des quelques personnages incontournables des anciennes Halles de Bayonne dans un premier temps, puis durant l’époque du « Marché parking »… LIRE
Jeannot et son petit singe
Il venait d’Algérie et avait installé son stand dans les anciennes Halles de Bayonne, y vendant tous types d’articles… LIRE
Raymond la « star bayonnaise »
Dans les cafés Bayonnais (alias Chapelles) il n’était pas rare que certaines personnalités, toujours hautes en couleurs, passent autant de temps que les patrons des établissements eux-mêmes !… LIRE
Zita le roi de la bananeraie
Fin des années 70, j’ai eu l’insigne honneur de travailler « Aux 4 Saisons », avec Alphonse N’Zita, plus connu sous le nom de « Zita » figure emblématique du carreau des Halles, et de… certaines discothèques locales telle « la Bananeraie » à Labenne qu’il fréquentait « occasionnellement »… LIRE
Le brigadier-chef Poublan et Mme Denise, les gardiens du temple
Saviez-vous que les Halles de Bayonne qui ont précédé celles d’aujourd’hui, disposaient d’un poste de police ainsi que de toilettes publiques ?… LIRE
Michelle de la rue Pannecau
Elle s’appelait en réalité France Bielle. Beaucoup d’entre vous l’ont connue sous le pseudo de « Michelle de la rue Pannecau », elle était une figure incontournable de Bayonne… LIRE
Adrien dit « La main froide »
Si de nombreux Bayonnais ont brillé par leurs faits d’armes, leur esprit d’entreprise ou leur inventivité, il en est un qui s’est fait connaître pour de toutes autres raisons… LIRE
Alfred et sa bosse du commerce
Habitant rue Marsan ou il est arrivé dans les années 70, d’un certain âge, le dos voûté et de taille modeste, notre Alfred avait pour le moins un trait prédominant à savoir son nez !… LIRE
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Acheteur compulsif, revendeur convulsif… Alfred et sa bosse du commerce !
Afin de ne pas froisser d’éventuelles susceptibilités, je vais utiliser « Alfred » comme prénom d’emprunt pour ce véritable « prodige des affaires ».
Habitant rue Marsan ou il est arrivé dans les années 70, d’un certain âge, le dos voûté et de taille modeste, notre Alfred avait pour le moins un trait prédominant à savoir son nez !
Sans parler de péninsule, on pouvait néanmoins le considérer comme un Cap, mais pas n’importe quel cap, un cap affichant ostensiblement une mosaïque de nuances allant du rose pastel au rouge vermillon.
Alfred était-il retraité, pensionné, subventionné ? En réalité je n’en ai jamais rien su, tout ce que je sais c’est qu’il passait son temps à arpenter les rues du Petit Bayonne d’un pas pressé, une Gitane maïs au bec, avec toujours un objet différent en main.
Un homme méfiant…
Nous le voyions régulièrement discuter dans la rue avec des gens qui semblaient porter peu d’intérêt à son discours, ce qui ne l’empêchait pas de jeter régulièrement des regards furtifs derrière lui…
Nombre d’entre-nous se sont demandés ce qui le poussait à être si actif, si prudent, si distant…
Était-il la tête de pont bayonnaise d’un cartel colombien ? Était-ce un agent infiltré du KGB ? Vendait-il des images inavouables sous le manteau ?
Eh oui… de plus en plus intrigués par son attitude, les commères que nous étions (tous) nous posions ce genre de questions !
Un jour je rentre dans le magasin de pêche Harislur rue Bourgneuf et croise notre Alfred qui en ressortait l’air pressé comme toujours.
M. Bolatti gérant du magasin me dit :
« Tu le connais André ce loustic ? »
« Oui il habite rue Marsan, mais je ne le connais pas personnellement »
« Hébé, je ne sais pas ce qu’il fait, mais il vient plusieurs fois par semaine pour m’acheter des lancers légers ou des moulinets »
« Sans doute une passion pour la pêche, bien que je ne l’aie jamais vu pêcher à Bayonne »
« Tu m’étonnes, il n’achète jamais d’appâts, ni fil, ni plombs… rien ! Que des lancers légers et des moulinets »
« C’est sûr que pour user une canne à pêche en 3 jours faut déjà y aller ! »
Ressorti du magasin, je me dis que le mystère s’épaissit, mais nous tenons une première piste sur son activité suspecte…
La rencontre inévitable
Alors que quelques semaines plus tard j’empruntais la rue Marsan pour me rendre aux Halles, Alfred me croisa et m’interpella discrètement avec un « tontonnement » tout parisien qui laissait peu de doute quant à ses origines.
« Ça t’intéresse un moulinet mer à moitié prix ? »
« Euh… ça dépend qu’est-ce que c’est exactement ? » lui répondis-je assez surpris.
« C’est un BAM-600, il est tout neuf, je l’ai acheté hier chez Sorin, je le vends 220frs au lieu des 450 que je l’ai payé »
Tout en ayant le regard attiré par son appendice nasal qui avait encore gagné en nuances foncées, je lui demandai pourquoi il le vendait puisqu’il l’avait acheté la veille.
« Parce que j’en ai d’autres » me répondit-il.
« C’est tentant mais côté moulinets, j’ai déjà ce qu’il faut merci quand même »
« Et un lancer léger neuf à 75frs ça t’intéresse ? »
« Non pas vraiment, là aussi j’ai déjà des cannes »
« Et une montre Yema avec chrono, elle est neuve et je te la laisse à 400frs ? »
Là j’ai commencé à vraiment me poser des questions, qui est ce bonhomme ? Le précurseur d’Amazon ? Le premier hard discounter de l’histoire ?
C’est aussi méfiant que surpris que je décline poliment sa dernière offre, comprenant qu’il a manqué de « flair » en s’adressant à moi, il se retourne dans un grand haussement d’épaules avant de s’éloigner d’un pas toujours aussi pressé.
Je compris alors qu’en réalité, notre Alfred passait son temps à acheter pour les revendre immédiatement à perte toute sorte d’objets aux passants qu’il croisait.
Il avait du nez, mais pas pour les affaires.
Conclusion confirmée par la suite par certains de ses « clients » qui, il faut le reconnaître, profitaient ni plus ni moins de la situation.
En réalité, notre Alfred avait une appétence, sans doute contrariée de longue date pour le commerce, mais aucun sens des affaires, les deux étant parfaitement incompatibles, cela se traduisait tous les mois par une chute sévère et répétée de sa pension de retraite, retraite que certains disaient néanmoins confortable, heureusement pour lui.
Par la suite, il arriva que certains, dont je faisais partie, tentèrent de le ramener à la raison, mais c’était peine perdue car il ne voulait rien savoir, et dès lors ne voulait même plus nous adresser la parole !
Encore un personnage atypique comme Bayonne en connu tant à l’époque, certains d’entre-vous l’ont peut-être croisé…
Vous venez de lire « Alfred et sa bosse du commerce ! »
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